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Vous avez dit Cinéma?

Samedi 15 mai 2010 à 18:14

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/shutterislandaffiche1.jpgShutter Island (2010) réalisé par Martin Scorsese

Avec Leonardo Di Caprio, Mark Ruffalo, Ben Kingsley, Michelle Williams, Max Von Sydow...

Synopsis 1945, deux US Marshalls Teddy Daniels et Chuck Aule débaruqent pour enquêter sur la disparition d'une patiente d'un hôpital psychiatrique de haute sécurité sur Shutter Island, une île aux environ de Boston

Ma Critique Film déjà culte et inscrit dans le palmarès des meilleurs films de l'année, cette adaptation du roman de Denis Lehane (également auteur du fabuleux Mystic River, que Clint Eastwood a si bien réussi à adapter) est pour l'instant le film le plus dur et le plus réussi que j'aurais vu en cette année 2010.

Ca va faire maintenant la 4e fois que Martin Scorsese fait porter le chapeau de protagoniste à Leonardo Di Caprio (après Les Infiltrés, Aviator et Gangs Of New York) et ça donne encore une fois un truc magnifique. Ce qui prouve que Di Caprio est le nouveau De Niro pour Scorsese.

So, je vais pas trop blablater comme je le fais d'habitude afin que ma critique soit plutôt simple et qu'il y ait marqué que des trucs essentiels. Donc Scorsese nous montre dans cette pure réussite, que c'est un amoureux du cinéma, qu'il n'a jamais flanché et qu'il a un talent fou pour ce qui est de filmer une enquête ou plus simplement un polar. Il arrive à manipuler le public du début jusqu'a la fin du film, 2 heures et demie de pur suspense intense. Il nous enferme dans une sorte de huis-clos dont on ne peut point se dépétrer, un passé qu'on ne peut pas laisser derrière nous.

Le film prend des allures horreurs, polars, historiques policières ou encore paranormales (avec les rêves de Teddy magnifiquement bien filmés). Et surtout il traite de sujets très graves comme la Shoah (avec l'impressionante scène de l'entrée des soldats dans le camp d'éextermination de Dachau, les cadavres Juifs et la froide execution des 50 nazis) ou la schizophrénie (Teddy est-il sain d'esprit ou non?) et la folie, ou encore l'enfermement de soi-même. La vision que porte Scorsese à l'égard des malades mentaux est tout simplement choquante, et dès qu'il s'agit de violence... Martin nous fait part de ses horribles maîtrises dans la façon de filmer la souffrance d'autrui.

Au fond c'est ça le mot qui désigne le film : la souffrance. Tout le film n'est que souffrance, filme le pire de l'humain et l'horreur et la guerre. Il nous profondèment culpabiliser et nous fait réfléchir longtemps après la projection.

La BO est très inquiètante, signée par un des membres de The Band (Robbie Robertson), que Scorsese a d'ailleurs filmé lors du concert The Last Waltz.
Cette atmosphère inquiétante du film démarre dès que la pluie commence à tomber, elle insiste sur la confusion du protagoniste et nous fait perdre encore plus sur cette sombre île (c'est à dire 10 minutes après le commençement du film).
Il est donc violent, inquiétant, inspire la souffrance et le déséspoir et nous prend allégremment la tête par sa fin tornitruante mais excellente.

Magnifique : Une véritable leçon de cinéma, un coup de poing, une claque signée Scorsese.

(Enfin excusez moi pour cette critique quelque peu tirée par les cheveux)


Samedi 15 mai 2010 à 17:21

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/56078483.jpgTonnerre sous les tropiques 'Tropic Thunder' (2008) réalisé par Ben Stiller

Avec
Ben Stiller, Jack Black, Robert Downey Jr., Tom Cruise, Matthew Mc Conaughey...
Synopsis Cinq acteurs travaillent dans la jungle sur le lieu de tournage d'un film ayant en toile de fond la guerre du Viêt Nam. Comme ils jouent mal leurs personnages de soldats, le réalisateurdécide de leur donner l'impression qu'ils sont vraiment en danger, tout en les filmant à l'aide de caméras cachées dans les arbres. Mais malheureusement, la jungle n'est pas à l'entière disposition de l'équipe de tournage, et tout ne se passera pas comme prévu...

Ma Critique Après avoir délaissé pour quelques temps ses grands amis, les frères Farelli, Ben Stiller continue de faire le con, mais pas seulement devant, mais aussi derrière la caméra. Il reporte, en effet la caquette du réalisateur,  après Zoolander et Disjoncté (avec Jim Carrey).

Pour une bonne comédie, il choisit un casting de choix, lui en tête d’affiche (prétentieux va !) et d’excellents acteurs doués dans la comédie à ses côtés. A savoir le génial Robert Downey Jr (qui après sa résurrection dans Zodiac de Fincher, s’attaque à plusieurs genres de films) dans le rôle de l’acteur sensible et qui cherche à intégrer son rôle si bien qu’il l’immisce dans sa vie privée (quand il devait jouer un clochard, il a mendié pendant 6 mois…) et enfin, pour la pimenter à la sauce vulgaire forcément rigolo, on ajoute le rockeur Jack Black, passant son temps à dire de la merde, à péter et à nous faire marrer comme il sait si bien le faire.

Faut aussi ajouter à ce casting, quelques très bons seconds rôles : Nick Nolte (dans le rôle du faux vétéran du Vietnam), Matthew Mc Conaughey (L’agent de Ben Stiller allias Hugh Speedman) et surtout, et surtout, l’acteur que l’on devine qu’au générique de fin : Tom Cruise ! Il avait quand même un gros problème jusque là Tom, il croit toujours qu’il a 20 ans, et joue que des rôles de beau gosse où il en envoie plein la vue. Mais là, il est chauve, barbu et à même grossi pour jouer un producteur passant son film à danser sur du Rap méchant, et nous faisant rire comme je ne sais quoi. Si un petit patapon arrive à me citer un film où Tom fait de la comédie, je l’invite pour un resto.

Mais aussi pas mal d’acteurs sympas non très connus en France, comme le rôle du réalisateur english ou celui de Alpa Chino (d’ailleurs, Chris Tucker aurait fait l’affaire).

Enfin bref, voilà pour le casting. Au-delà d’être une comédie qui sait faire rire et qui ne nous laisse pas une seconde d’inattention, « Tropic Thunder » va chercher assez loin pour la rendre pimentée. Ben Stiller place avant le film, des fausses bandes-annonces aussi hilarantes les unes que les autres (un peu pareil que le doubleFeature Grindhouse) qui caractérisent chacune les faux acteurs principaux du film : à savoir « le rôtisseur VI » parodiant les films d’actions solos avec Ben Stiller allias Hugh Speedman,  « La famille Gros Lards, 2e prout » avec Jack Black allias Jeff Portnoy parodiant les films scatos bien dégoulinants genre la famille foldingue et puis enfin une bande annonce métaphysique « le camp de Satan » parlant de l’homosexualité entre les prêtres montrant à quel point Robert Downey Jr est sérieux.

Par ces bandes-annonces, le film nous met déjà en contact avec les personnages de l’histoire. Et on rit dès le début du film bien sûr !

Deux éléments particuliers et pourtant non très remarqués dans cette comédie si drôle que l’on en oublie les qualités cachées. Tout d’abord, s’il y a bien une chose que j’ai énormément appréciée c’est les dialogues, au delà du fait qu’ils soient extrêmement vulgaires, ils sont dotés d’une simplicité phénoménale. Le truc, c’est que dans ce film, il y a une TONNE de références cinématographiques, je rigole pas, il y en a énormément. Elles sont subtilement placées dans des discussions entre les acteurs (références verbales) mais aussi par des images et des scènes (références visuelles). Dans celle-ci, on peut remarquer Platoon d’Oliver Stone, lorsque Ben Stiller se fait tirer dans le dos avec les bras levés, mais aussi des minuscules clins d’oeil à Apocalypse Now de Coppola ou encore Full Metal Jacket. Et dans les dialogues, ce sont plutôts des analyses. Hugh Speedman à joué dans un vieux bide appelé Simple Jack, où il interprète un débile mental qui poursuit les papillons avec un marteau au ralenti et qui bègue comme je ne sais quoi. Robert Downey Jr. explique donc à Ben Stiller  « qu’il ne faut jamais jouer un débile mental sans talents, car l’on est sûr de ne pas avoir d’oscars. Regarde,  Dustin Hoffman dans Rain Man, il sait jouer au poker, tricher, mémoriser vite, un oscar ! Tom Hanks dans Forrest Gump, il rencontre le président, il devient champion de Ping Pong, un oscar ! »
Les dialogues insistent énormément sur les discussions cinéphiles et c’est là qu’on peut voir à quel point Ben Stiller est un fou de cinéma.

La bande originale, elle, est vachement diversifiée. Elle alterne métal (parfois oriental) avec Rap méchant et superbes rocks sixties/seventies (avec la sublime Gimme Shelter des Stones la magnifique I’d Love to Change The World des Ten Years After, dont le solo n’est pas laissé, bien dommage ! Mais bon, mettre ce morceau dans un film sur le Vietnam est un fantasme que j’avais depuis maintes années.)

Donc ce film n’est pas qu’une comédie à mourir de rire, elle est aussi vachement subtile, doté d’un grand professionnalisme dans les dialogues et possède un casting de rêves, où chacun apporte sa touche personnelle pour notre plus grand bohneur.


Mardi 20 avril 2010 à 15:51

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/predator.jpgPredator (1987) réalisé par John McTiernan
Avec Arnold Schwarzenegger, Carl Weathers, Elpidia Carillo, Bill Duke, Shane Black...
Synopsis
À la tête d'un commando spécialisé dans les missions à risques, le major Alan « Dutch » Schaeffer est envoyé au coeur de la jungle d'Amérique centrale afin de libérer trois otages, dont un ministre, séquestrés dans un camp de guérilleros. En chemin, le groupe découvre les corps atrocement mutilés de soldats américains, membres des bêrets verts. Alors qu'ils se replient après avoir attaqué le camp des guérilleros, les membres du commando deviennent les proies d'une mystérieuse créature...

Ma Critique
Carrément aussi bon que son frère (la quadrilogie Alien), Predator est surement l’un des films extra-terrestres les plus angoissants que j’ai connu. Soutenu par une musique inquiétante en partie représentée par une montée progressive au Jambé.

On aurait pu croire à un beau nanar, avec Schwarzenegger et une tripotée d’acteurs pas connus (mis à part Shane Black dans le rôle de Rick Hawkins, qui a connu gloire et succès grâce à l’écriture du Scénario de L’Arme Fatale et également réalisateur de Kiss Kiss Bang Bang avec Val Kilmer et Robert Downey Jr.) qui vadrouillent tels un commando dans une jungle rappelant méchamment le Vietnam.
Ils trouvent l’un de leur camarade, pendu aux arbres et écorché. Au début, ils croient que c’est un coup des étrangers du coin, des guerillos, qui mangent du caca et qui sont pas gentils ! Alors ils vont leur casser la gueule et vont exploser leur base à coup de mitraillettes et de grenades qui font bobo. Pas un mort du côté des ricains, mais du côté des guerillos... Enfin bref, le film démarre tel un action/Commando où les gentils Rambo pètent la bouche aux méchants Viêts. Mais détrompez-vous ! Le film n’est pas sur ce ton là, au contraire, on pourrait supposer que John Mc Tiernan à voulu exercer une connotation parodique (Un peu comme l’a essayé Paul Verhoven, mais l’a raté sur Starship Troopers qui s’est lamentablement foiré si l’on omet les scènes de baston très réussies).

Alors voilà, les Ricains font la fête, ils viennent d’exploser une base, mais quand ils retrouveront peu à peu leurs copinous écorchés, ils commenceront à avoir des doutes. Et dès qu’ils verront le Predator (qui ressemble allègrement à un Rasta) ils vont pas se gêner pour lui pétouiller la figure. Sauf qu’il a l’air invincible, ah merde.

C’est là que le film passe de l’action, à l’angoisse/horreur et fait bien flipper, enfin personnellement j’ai eu les boules. Les Marines tombent un à un, aux mains du Predator qui ne se gênera pas pour leur ouvrir le bide, ou leur enlever la peau. Il restera enfin qu’Arnold, qui fera un face à face légendaire avec le robot ( ?).

 Ils se battront, se piègeront jusqu'à la fin, et ensuite Schwarzenegger se retrouvera tranquillos dans un hélicoptère qui le mènera vers sa chère demeure (et l’île explose, évidemment). Le clin d’œil rigolo que nous fait Mc Tiernan, c’est que le pilote de l’hélicoptère est en fait le cascadeur en personne qui joue le Predator.
J’ai pas vu le 2 avec Danny Glover, et j’ai pas très envie de le voir, les déçevants Alien vs. Predator (surtout Requiem, une parfaite daube américaine) m’ont suffit à me dégoûter de mon rasta préféré (après Bob Marley bien sûr). Alors je revois maintes et maintes fois ce film :
Tellement ambigu, tellement bon, tellement flippant ! Du vrai film d’angoisse.


Mercredi 14 avril 2010 à 15:36

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/lesaffranchis7651220.jpgLes Affranchis (1990) réalisé par Martin Scorsese
Avec Ray Liotta, Robert De Niro, Joe Pesci, Lorraine Braco...
Synopsis
Depuis sa plus tendre enfance, Henry Hill, né d'un père irlandais et d'une mère sicilienne, veut devenir gangster et appartenir à la Mafia. Adolescent dans les années cinquante, il commence par travailler pour le compte de Paul Cicero et voue une grande admiration pour Jimmy Conway, qui a fait du détournement de camions sa grande spécialité. Lucide et ambitieux, il contribue au casse des entrepôts de l'aéroport d'Idlewild et épouse Karen, une jeune Juive qu'il trompe régulièrement. Mais son implication dans le trafic de drogue le fera plonger...

Ma Critique Martin Scorsese a un talent fou pour ce qui est des films de gangsters (Casino, Mean Streets, The Departed). Il arrive à créer des fresques plus ou moins longues, avec un casting de choix, qui arrive à faire tenir l’histoire, et développer des relations, soit mauvaises, soit positives entre les protagonistes.

The Goodfellas, de son nom original, possède ces éléments, qui permettent de nous plonger dans un univers de violence, de règlements de comptes, de trahisons ou encore de simples adultères. Le casting lui est excellent, on met Robert De Niro (Jimmy Conway) en tête d’affiche (alors qu’il n’est pas le personnage principal) avec son légendaire caractère mafieux avec ses expressions faciales, irrésistibles. Pourtant, le héros de ce film est Ray Liotta (Henry Hill), un acteur qui démarrera sa carrière en partie grâce à ce film.

Et puis surtout, l’énervé, l’impulsif, possessif Joe Pesci. Qui reprend son rôle de mafioso ultra-violent, et joue Tommy De Vito Et au lieu de donner la réplique à Schwarzenegger, il la donne à un petit mafieux « -Alala, que tu es drôle -Quoi, pourquoi je te fais rire ? C’est ma voix, ma tête, ma taille qui te fait rire ?  -Non, je disais juste que tu avais des blagues marrantes –C’est ça ouais ! » On a envie de le tuer ce gangster, il fout tout en l’air. Pourtant on le voit en petite frappe énervée, découpant des traîtres ou témoins puis les enterrant dans une forêt. Et dix minutes après, on le voit en train de manger des pasta chez sa mère avec De Niro et Liotta, qui les a obligés de manger « Mamma, le pasta sono trop cuite ! ». Son rôle contribue énormément à l’esprit sanguinaire du film, et il le reprendra dans Casino, où on le retrouvera en train de serrer la tête de quelqu’un dans un étau.

Martin Scorsese filme très vite la violence, il ne nous prévient pas. Même les mafieux nous préviennent, ils débarquent chez les cibles, sympathisent avec eux genre « Un Café ? », ils acceptent, discutent, et dès le dos tourné, une balle dans la nuque. A noter dans ce genre de moment, l’apparition de Samuel L. Jackson très jeune, qui se fait trucider par Pesci dans son appartement.

En fait, il ne prend pas l’exemple de certains cultes mafieux, comme le remake de Scarface par Brian De Palma, où Al Pacino met des heures à tuer quelqu’un, qui le supplie. Là, ce n’est pas le cas, on ne s’y attend jamais.

Si on résume en quelques lignes le film, on pourrait dire qu’il se découpe en trois parties : - L’enfance de Henry, son ascension dans le milieu mafieux, sa rencontre avec Jimmy, sa montée dans le milieu - L’apogée de sa réussite - Le déclin du milieu.

Ces trois parties sont très bien découpées, même avec la masse d’événements qui arrivent tout au long du film. Scorsese arrive à les contenir grâce à une narration interne omniprésente et surtout un énorme talent dans la manière de filmer, des petites touches d’humour ne manquant pas d’ironie, un choix sans reproches dans le choix des acteurs et aussi une bande originale plutôt calée dans les années 60/70 avec par exemple « Gimme Shelter » des Rolling Stones (en plein trafic de drogues).

Une véritable fresque italo-américaine mafieuse, violente, prenante avec des couteaux, des flingues et des pastas comme aujourd’hui qui se font rares.


Vendredi 12 mars 2010 à 22:45

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/affichetheghostwriter.jpgThe Ghost Writer (2010) réalisé par Roman Polanski
Avec Ewan McGregor, Pierce Brosman, Kim Katrall, Olivia Williams...
Synopsis Un nègre littéraire est chargé d'écrire les mémoires d'un ex-ministre britannique, Adam Lang, suite à la mort dite "accidentelle" de son prédecésseur, échoué sur une plage.

Ma Critique Mes Chers amis, je viens de voir un excellent film hier soir, sûrement un des meilleurs que j'aurais vu en cette année 2010. Il s'agit du dernier Roman Polanski, véritable pied-de-nez aux Etats-Unis suite à leur refus dans l'optique d'accueillir Polanski sans le juger pour ses crimes de pédophilie.
Avant ça, j'étais pas fan de Polanski, et je le prenais pour un dégueulasse qui s'en prenait à une gamine de 12 ans, quelques années et après le meurtre de sa femme par les hommes de Manson.

J'avais commencé par voir "La Neuvième Porte", véritable erreur. C'est un film que je n'ai pas du tout apprécié, et qui ne devrait même pas sortir au cinéma, tellement qualifié par sa pauvreté et par son fantastique a deux balles. Et puis, pour enfoncer le clou, mon prof de Français nous fait voir "Le Bal des Vampires", qui ne m'a en aucun cas fait rire. Il a mal vieilli et est tout simplement insuportable à mon goût.
Mais malgré ces deux daubes, Polanski a réalisé quelques magnifiques Films comme le récent "Le Pianiste" mettant magnifiquement en scène le beau gosse Adrien Brody dans un décor de Shoah et de piano. Mais aussi "Rosemary's Baby", "Le Colocataire" ou encore "Frantic" mettant en scène le récemment récompensé d'un césar d'honneur, Harrison Ford.

Mais bon je vais commencer à vous faire chier en ramenant ma science, donc je vais qualifier en quelques phrases, pourquoi j'ai aimé ce film.
Déjà la réalisation, est tout simplement sublime, une mise en scène impeccable sans défaults et surtout une image magnifique. Accompagné de décors extraordinaires, comme la maison, où Ewan McGregor vivra. Magnifique design, d'une modernité infaillible. Et ces paysages, mesdames et monsieurs, ce magnifique endroit où siège l'équipe d'Adam Lang. On dit que c'est les U.S.A mais ça m'étonnerait bien fort étant donné que Polanski ne peut pas accèder aux States. Le casting est également sublime, avec Ewan McGregor en tête d'affiche, qui apparaît dans trois beaux films en ce moment même a savoir "I Love You Phillip Morris" et "les Chêvres du Pentagone". Ce mec est phénoménal, il a un de ces naturels quand il joue, une simplicité incroable et un de ces accents! Mais aussi Pierce Brosman, qui défait son James Bond et qui apparaît tel un pantin impulsif et paumé. Mais aussi les apparitions intéressantes de Eli Wallach (Remember, Tuco!) et James Belushi.

Le film fait penser à du Hicthock. Comme "La Mort aux Trousses", le personnage principal est ordinaire, et il va tomber malgré lui dans un monde extraordinaire. Il nous défait également de la politique, et nous donne une véritable vision de celle-ci, sans amour-propre avec un grain de C.I.A, de terrorisme et de nationalisme. Et bizarrement, le personnage d'Adam Lang joué par Pierce Brosman fait légèrement penser à Tony Blair.

Mais au delà de ça, cette adaptation du roman de Robert Harris creuse au fin-fond du cinéma, et donne un film a mi-chemin entre Hicthcock (durant sa période britannique) et Franz Kafka. Tout en gardant un aspect mystérieux, soutenu par une musique magnifique omniprésente du compositeur français Alexandre Desplat. Une sorte de mélange entre Ambiguïté, humour, mystère, Ironie, Thriller Socio-Politique et film d'auteur. Un réel plaisir, tout simplement grandiose, qui m'a réconcilié avec Polanski pour mon plus grand plaisir.
Et ne surtout pas oublier le dernier plan en hors-champ nous laissant un goût amer. Polanski qui défie l'Amérique par son talent à la réalisation, c'est du lourd. 


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