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Vous avez dit Cinéma?

Mercredi 14 avril 2010 à 15:36

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/lesaffranchis7651220.jpgLes Affranchis (1990) réalisé par Martin Scorsese
Avec Ray Liotta, Robert De Niro, Joe Pesci, Lorraine Braco...
Synopsis
Depuis sa plus tendre enfance, Henry Hill, né d'un père irlandais et d'une mère sicilienne, veut devenir gangster et appartenir à la Mafia. Adolescent dans les années cinquante, il commence par travailler pour le compte de Paul Cicero et voue une grande admiration pour Jimmy Conway, qui a fait du détournement de camions sa grande spécialité. Lucide et ambitieux, il contribue au casse des entrepôts de l'aéroport d'Idlewild et épouse Karen, une jeune Juive qu'il trompe régulièrement. Mais son implication dans le trafic de drogue le fera plonger...

Ma Critique Martin Scorsese a un talent fou pour ce qui est des films de gangsters (Casino, Mean Streets, The Departed). Il arrive à créer des fresques plus ou moins longues, avec un casting de choix, qui arrive à faire tenir l’histoire, et développer des relations, soit mauvaises, soit positives entre les protagonistes.

The Goodfellas, de son nom original, possède ces éléments, qui permettent de nous plonger dans un univers de violence, de règlements de comptes, de trahisons ou encore de simples adultères. Le casting lui est excellent, on met Robert De Niro (Jimmy Conway) en tête d’affiche (alors qu’il n’est pas le personnage principal) avec son légendaire caractère mafieux avec ses expressions faciales, irrésistibles. Pourtant, le héros de ce film est Ray Liotta (Henry Hill), un acteur qui démarrera sa carrière en partie grâce à ce film.

Et puis surtout, l’énervé, l’impulsif, possessif Joe Pesci. Qui reprend son rôle de mafioso ultra-violent, et joue Tommy De Vito Et au lieu de donner la réplique à Schwarzenegger, il la donne à un petit mafieux « -Alala, que tu es drôle -Quoi, pourquoi je te fais rire ? C’est ma voix, ma tête, ma taille qui te fait rire ?  -Non, je disais juste que tu avais des blagues marrantes –C’est ça ouais ! » On a envie de le tuer ce gangster, il fout tout en l’air. Pourtant on le voit en petite frappe énervée, découpant des traîtres ou témoins puis les enterrant dans une forêt. Et dix minutes après, on le voit en train de manger des pasta chez sa mère avec De Niro et Liotta, qui les a obligés de manger « Mamma, le pasta sono trop cuite ! ». Son rôle contribue énormément à l’esprit sanguinaire du film, et il le reprendra dans Casino, où on le retrouvera en train de serrer la tête de quelqu’un dans un étau.

Martin Scorsese filme très vite la violence, il ne nous prévient pas. Même les mafieux nous préviennent, ils débarquent chez les cibles, sympathisent avec eux genre « Un Café ? », ils acceptent, discutent, et dès le dos tourné, une balle dans la nuque. A noter dans ce genre de moment, l’apparition de Samuel L. Jackson très jeune, qui se fait trucider par Pesci dans son appartement.

En fait, il ne prend pas l’exemple de certains cultes mafieux, comme le remake de Scarface par Brian De Palma, où Al Pacino met des heures à tuer quelqu’un, qui le supplie. Là, ce n’est pas le cas, on ne s’y attend jamais.

Si on résume en quelques lignes le film, on pourrait dire qu’il se découpe en trois parties : - L’enfance de Henry, son ascension dans le milieu mafieux, sa rencontre avec Jimmy, sa montée dans le milieu - L’apogée de sa réussite - Le déclin du milieu.

Ces trois parties sont très bien découpées, même avec la masse d’événements qui arrivent tout au long du film. Scorsese arrive à les contenir grâce à une narration interne omniprésente et surtout un énorme talent dans la manière de filmer, des petites touches d’humour ne manquant pas d’ironie, un choix sans reproches dans le choix des acteurs et aussi une bande originale plutôt calée dans les années 60/70 avec par exemple « Gimme Shelter » des Rolling Stones (en plein trafic de drogues).

Une véritable fresque italo-américaine mafieuse, violente, prenante avec des couteaux, des flingues et des pastas comme aujourd’hui qui se font rares.


Vendredi 12 mars 2010 à 22:45

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/affichetheghostwriter.jpgThe Ghost Writer (2010) réalisé par Roman Polanski
Avec Ewan McGregor, Pierce Brosman, Kim Katrall, Olivia Williams...
Synopsis Un nègre littéraire est chargé d'écrire les mémoires d'un ex-ministre britannique, Adam Lang, suite à la mort dite "accidentelle" de son prédecésseur, échoué sur une plage.

Ma Critique Mes Chers amis, je viens de voir un excellent film hier soir, sûrement un des meilleurs que j'aurais vu en cette année 2010. Il s'agit du dernier Roman Polanski, véritable pied-de-nez aux Etats-Unis suite à leur refus dans l'optique d'accueillir Polanski sans le juger pour ses crimes de pédophilie.
Avant ça, j'étais pas fan de Polanski, et je le prenais pour un dégueulasse qui s'en prenait à une gamine de 12 ans, quelques années et après le meurtre de sa femme par les hommes de Manson.

J'avais commencé par voir "La Neuvième Porte", véritable erreur. C'est un film que je n'ai pas du tout apprécié, et qui ne devrait même pas sortir au cinéma, tellement qualifié par sa pauvreté et par son fantastique a deux balles. Et puis, pour enfoncer le clou, mon prof de Français nous fait voir "Le Bal des Vampires", qui ne m'a en aucun cas fait rire. Il a mal vieilli et est tout simplement insuportable à mon goût.
Mais malgré ces deux daubes, Polanski a réalisé quelques magnifiques Films comme le récent "Le Pianiste" mettant magnifiquement en scène le beau gosse Adrien Brody dans un décor de Shoah et de piano. Mais aussi "Rosemary's Baby", "Le Colocataire" ou encore "Frantic" mettant en scène le récemment récompensé d'un césar d'honneur, Harrison Ford.

Mais bon je vais commencer à vous faire chier en ramenant ma science, donc je vais qualifier en quelques phrases, pourquoi j'ai aimé ce film.
Déjà la réalisation, est tout simplement sublime, une mise en scène impeccable sans défaults et surtout une image magnifique. Accompagné de décors extraordinaires, comme la maison, où Ewan McGregor vivra. Magnifique design, d'une modernité infaillible. Et ces paysages, mesdames et monsieurs, ce magnifique endroit où siège l'équipe d'Adam Lang. On dit que c'est les U.S.A mais ça m'étonnerait bien fort étant donné que Polanski ne peut pas accèder aux States. Le casting est également sublime, avec Ewan McGregor en tête d'affiche, qui apparaît dans trois beaux films en ce moment même a savoir "I Love You Phillip Morris" et "les Chêvres du Pentagone". Ce mec est phénoménal, il a un de ces naturels quand il joue, une simplicité incroable et un de ces accents! Mais aussi Pierce Brosman, qui défait son James Bond et qui apparaît tel un pantin impulsif et paumé. Mais aussi les apparitions intéressantes de Eli Wallach (Remember, Tuco!) et James Belushi.

Le film fait penser à du Hicthock. Comme "La Mort aux Trousses", le personnage principal est ordinaire, et il va tomber malgré lui dans un monde extraordinaire. Il nous défait également de la politique, et nous donne une véritable vision de celle-ci, sans amour-propre avec un grain de C.I.A, de terrorisme et de nationalisme. Et bizarrement, le personnage d'Adam Lang joué par Pierce Brosman fait légèrement penser à Tony Blair.

Mais au delà de ça, cette adaptation du roman de Robert Harris creuse au fin-fond du cinéma, et donne un film a mi-chemin entre Hicthcock (durant sa période britannique) et Franz Kafka. Tout en gardant un aspect mystérieux, soutenu par une musique magnifique omniprésente du compositeur français Alexandre Desplat. Une sorte de mélange entre Ambiguïté, humour, mystère, Ironie, Thriller Socio-Politique et film d'auteur. Un réel plaisir, tout simplement grandiose, qui m'a réconcilié avec Polanski pour mon plus grand plaisir.
Et ne surtout pas oublier le dernier plan en hors-champ nous laissant un goût amer. Polanski qui défie l'Amérique par son talent à la réalisation, c'est du lourd. 


Vendredi 5 mars 2010 à 20:34

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/cestarriceaffichedentier.jpgC'est arrivé près de chez vous (1992) réalisé par Rémy Belveaux, André Bonzel & Benoît Poelvoorde
Avec Benoît Poelvoorde, Jacqueline Poelvoorde, Remy Belveaux...
Synopsis Une équipe de documentaire filme benoît, un serial killer belge dans ses actes, contrats et s'entretiennent avec lui. Mais peu à peu, Benoît va les enrouler dans son milieu...

Ma Critique Ah non, cette fois-ci, ne vous attendez pas à ce que je vous dise « A mourir de rire, excellent, un chef-d’oeuvre ! ».
Non, « C’est arrivé près de chez vous » est surement l’un des films les plus incorrects, osés et choquants jamais réalisé. Et en plus de ça, c’est belge.

Ca donne de l’humour noir belge, servit par Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Polvoorde. De l’humour ? on en est même pas sûr, le film est tellement glauque, sombre, ultra-violent, pervers... Mais c’est pour ça que je l’aime, parce qu’il est totalement controversé. Si on rigole à ce genre de films, on se pose des questions sur notre conscience. Moi, j’ai rigolé. Mais le truc, c’est que je n’ai pas rigolé à toutes les scènes où Benoît exécute  un de ses contrats ou tente des expériences pour son simple plaisir. Mais là où a des doutes, c’est quand on rigole lorsque le veilleur de nuit black se fait tué puis déshabillé, pour que Benoît puisse vérifier si les rumeurs sur la taille du sexe d’un black,  a une taille si imposante. Tandis que lors de la scène du viol de la femme dans son appartement, qui se fait éventrée ensuite, on ne rigole pas. Bizarre non ?
Le film est constitué que de choses comme ça, mais au-delà de la violence qui rend son humour féroce.

On n’est pas obligé de l’aimer, même si moi, je trouve que c’est un ovni, un objet cinématographique non identifié. Pas mal de personnes de mon entourage le déteste, et je n’imagine pas la réaction de ma mère devant ce film, elle qui a été choquée comme je ne sais quoi devant le plaisant mais choquant « Bernie » d’Albert Dupontel.
Mais au-delà de ce choquant dû aux scènes les plus osées du film (donc le viol, le meurtre de l’enfant, l’assassinat de la grand mêre...), on à la réalisation. Signée par un trio très talentueux. Cette manière de filmer en noir et blanc, tel un reportage, les contrats d’un marginal/psychopathe/con comme la lune Belge.

Mais justement, ce Belge, incarné par Benoît Polvoorde, c’est lui qui donne tout le film. On voit son jeu, son humour, ses tics dès le film qui a ouvert sa carrière, car après ce court film amateur, il va exploser et on le retrouvera dans des films comme « Les Randonneurs » ou « Podium ». Au moment où je vous parle, il est en train de tourner à la frontière de Belgique, le nouveau film de Dany Boom parlant d’une relation entre deux douaniers belges/français. Certaines scènes sont tous de mêmes cultes, sans être violentes comme celles du restaurant ou du bar, où Benoît explique comment bien couler un cadavre dans l’eau en le schématisant par une olive attaché à un sucre dans un verre d’eau. Dans le film, c’est une ordure, mais il est quand même hilarant et on s’attache quelque peu à lui

Pas de musique, ni dans le générique qui est blanc sur noir en lettres capitales. Pas énormément de dialogues et… ça se finit très mal.
Il reste quand même familial ce film, la famille de Poelvoorde et de Remy Belvaux jouent dans le film, ce qui le rend non très crédible puisque amateur. C’est ça qu’on se dit, lorsqu’on voit des choses ultraviolentes.

Enfin bref, je ne vais pas m’étendre, mais un reportage à la mode "A Very British Gangster" mélangé avec une énorme touche de "Bernie", ça vous chante ?
Ça ne vous chante pas, je le sais, mais je vous conseille de le voir, il vaut le coup. Sauf si vous êtes sensible sur les bords (je le suis un peu, mais ça ne m’a point empêché de l’apprécier)
Noir, sombre, choquant, provoquant… mais totalement irrésistible ! Et c'est exagérament sérieux, ce qui lui donne son charme.
On aime, ou on aime pas, a vous de voir.


Mardi 23 février 2010 à 15:18

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/200fullmillerscrossing.jpgMiller's Crossing (1990) réalisé par Joël & Ethan Coen
Avec Gabriel Byrne, Albert Finney, John Turturro, Jon Polito, Marcia Gay Harden...
Synopsis
A l'époque de la Prohibition, le gangster Tom Reagan, bras droit d'un caïd irlandais en conflit avec la mafia Italienne, trahit et manipule son entourage, l'utilisant à ses propres fins, même par la violence, afin de se faire une place.

Synopsis Bizarrement, je pourrais tous vous les chroniquer les frères Coen, de « Blood Simple » à « A Serious Man »  en passant par « Barton Fink » ou encore « The Barber »
Le plus incroyable, chez eux, c’est le pouvoir de passer d’une comédie à un drame/Thriller. C’est généralement ce qu’ils font.. Par exemple, ces trois dernières années, ils ont alternés les genres : No Country For Old Men (magnifique Thriller adaptant l’oeuvre de Cormac Mc Carthy) > Burn After Reading (une superbe comédie déjantée mettant en scène Clooney, Malkovich, Mc Dormand et Pitt) > A Serious Man (leur très beau dernier film, entre Drame déprimant et comédie dramatique juive)
Et comme le définit mon ami Louis, c’est ça ce qui est le plus impressionnant, chez mes réalisateurs préférés, c’est leur pouvoir de passer du triste au drôle sans problèmes.
   
Miller’s Crossing illustre parfaitement mes propos. Il a été réalisé après une bonne comédie (« Arizona Junior »), qui elle-même a été réalisée après un policier/thriller horrible, leur 1ere réussite (« Blood Simple »)
Les frères Coen, ont touchés à tout. En l’occurrence, ils s’attaquent au film mafieux et signent « Miller’s Crossing » en guise de troisième film. Un drame a mi-chemin entre polar et policier. Je trouve que c’est l’un de leurs films, le plus réussi. Même si Joël & Ethan n’ont réalisés que des bons films, car je n’ai jamais été déçu, alors que j’ai visionné l’intégrale de leur filmographie.

Le film rend hommage, à toutes les oeuvres du genre, que ce soit l’original de Scarface signé par Howard Hawks, les Affranchis de Scorsese ou à la trilogie du Parrain. Mais au-delà de rendre hommage à ce registre, les Coen le réinvente et donnent un aspect nouveau aux films de gangsters, que personne n’a su égaler par la suite (je veux dire, dans les années 90 et 2000)

Le casting est déjà à lui, bien suffisant : Gabriel Byrne dans le rôle principal, Albert Finney dans un rôle de parrain Irlandais, Jon Polito jouant un parrain gros tas rital, avec son fils aussi gros que lui et surtout le génial John Turturro, qui à une prestation toujours aussi exceptionnelle (en particulier dans la scène de la forêt de Miller, où il supplie Gabriel Byrne de l’épargner : « Please, Please !!!! Listen to your heart ! » Avec son accent italo-juif.
On cite aussi Marcia Gay Harden (Mystic River) et Steve Buscemi, que l’on voit 5 secondes, même pas, ce qui est dommage.

Le film traite à la fois la prohibition, le conflit des mafias Irlandaises/Italiennes ou encore les règlements de compte. Tout est réuni et est parfois éclairé avec de minuscules touches d’humour noir mais surtout dominé par une violence très soudaine et impressionnante.
Il nous sert à la gorge du début jusque à la fin, grâce à sa mise en scène sans pépin et à son rythme qui ne ralentit à aucun moment.

Une véritable réussite, une fois de plus signée par les trublions du cinéma américain.

Mardi 23 février 2010 à 15:06

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/shining.jpgShining (1980) réalisé par Stanley Kubrick
Avec Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd, Scatman Crothers...
Synopsis Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Danny, qui possède un don de médium, le "Shining", est effrayé à l'idée d'habiter ce lieu, théâtre marqué par de terribles évènements passés... Peu à peu, la solitude va s'emparer de Jack, et le rendre fou.

Ma Critique   Dans le genre, mes préférés du maître Kubrick, « Shinning » serait à la troisième place, derrière Orange Mécanique et Full Metal Jacket. Pourquoi ? Car malgré le temps qui s’est écoulé entre la réalisation du Film et la journée où je l’ai regardé pour la 1ere fois, le film a gardé tout son charme, et son caractère d’épouvante. Celui qui y contribue le plus, c’est Jack Nicholson

L’adaptation fidèle du roman de Stephen King, est parfaitement glauque et se développe dans une ambiance plus que culte.
Je ferais l’impasse sur toutes les scènes ultra-cultes, que je ne vais pas vous décrire, car ce film est assez populaire pour que la moitié des patapons qui liront cet article (d’ailleurs je les remercie d’avance) l’ont vu. Je pense, à la vague de sang, qui s’écoule dans tout l’étage du château, quand s’ouvre les deux portes métalliques de l’ascenseur. Cette superbe scène constitue la bande-annonce. En effet, dans cette dernière, on observe l’ascenseur pendant que le générique défile. Puis à la fin, l’ascenseur s’ouvre.
Autant dire que quand j’ai demandé à l’âge de 9 ans, à mon père de pouvoir regarder ce film, il s’est contenté de me montrer cette bande-annonce, qui m’a suffit trois années durant.
Mais c’est un beau jour de mon anniversaire, où j’avais invité une demi-douzaine d’amis (dont mon compère seigneur Guillaume, un adepte de Kubrick), pour regarder ce chef-d’oeuvre. En plein Jour, un après midi, juste avant de retourner en cours. Ce n’était pas l’ambiance idéale pour se foutre les jetons, enfin bon, je l’ai revu par la suite tout seul la nuit, et là, un autre impact est apparu.
Je vais arrêter de raconter ma vie, car je parie que vous en avez pas mal rien à taper ;
Comme je le dis au début de l’article, le jeu de Jack Nicholson influe énormément sur le film. Sa capacité à jouer le psychopathe est très crédible, en particulier quand il lance à sa compagne « Here is Johnny ! » la tête coincée dans la porte défoncée à la hache, culte, culte, culte. Mais par contre la sienne n’est pas crédible, surtout quand elle se met à crier. Son fils est très bien, malgré son jeune âge. Autre bon second rôle, mais qui finira à la hache, Scatman Crothers, au nom très rigolo, qui ressemble vachement à Morgan Freeman.

Mais avant tout, on sent la patte du grand Kubrick, révolutionnant le film d’horreur en lui donnant un nouvel aspect, comme William Friedkin avec « L’exorciste ». Les effets de styles, les apparitions soudaines (les jumelles, la femme qui prend son bain, le barman et les clients) contribuent à la peur qu’offre le film.

Et c’est là que se pose une question dans le film : les apparitions soudaines représentent des illusions dues à la solitude et l’isolement de la famille dans l’hôtel ou des réalités qui conduiraient à dire que ce film est purement fantastique ?
Pendant tout le film, on soutient cette première thèse, mais le dernier plan constitue un excellent rebondissement, que je ne vais pas vous dévoiler. Mais pour ceux qui ont vus le film, le dernier plan explique au final que ce sont des réalités. Non ce rebondissement embrouille et prend la tête, c’est justement ce qui rend le film mystérieux.
Kubrick a d'ailleurs cité
"Shining est un film optimiste. C'est une histoire de fantômes. Tout ce qu'il dit c'est qu'il y a une vie après la mort, c'est optimiste"

Pour mon compte, le meilleur souvenir du film, reste le long plan-séquence, où Kubrick filme Danny sur son tricycle, parcourant les couloirs de l’hôtel, avant d’apercevoir en une vision soudaine, les jumelles découpées auparavant.

Le film n’a pas vieilli, que nenni ! Je vous le conseille vivement, et vous verrez que dans une ambiance intimiste, vous serez quelque peu dérangé.



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