Le Guerrier Silencieux 'Valhalla Rising' (2009) réalisé par Nicolas Winding Refn
Avec Mads Mikkelsen, Maarten Steven, Jamie Sives, Ewan Stewart...
Synopsis Pendant des années, One-Eye, un guerrier muet et sauvage, a été le prisonnier de Barde, un redoutable chef de clan. Grâce à l'aide d'un enfant, Are, il parvient à tuer son geôlier et ensemble ils s'échappent, s'embarquant pour un bateau à destination de Jérusalem en compagnie de croisés. Mais faute de Brume, le bateau arrivera à une autre destination.
Ma Critique Connu pour Pusher - Trilogie ultraviolente relatant les péripéties de la mafia de Copenhague - et le génial Bronson, Nicolas Winding Refn sort un nouveau film de nouveau très réussi. Avec une beauté inouïe dans l’image, Refn filme dans les montagnes danoises, les tribulations d’un viking sans foi ni loi, presque invincible mais n’ayant pas usage de la voix. Mads Mikkelsen interprète de manière impressionnante un borgne surnommé « One-Eye », défonçant ses opposants par des procédés les plus horribles possibles. C’est hyper-violent mais pourtant on le prend pas trop mal...
Ca n’a pas vraiment d’histoire, ce serait plutôt une sorte de voyage vers les enfers. Le film est en 6 parties [The Anger (Le Courroux) > The Silent Warrior (Le Guerrier Silencieux) > Men of God (Les Hommes de Dieu)> Holy Land (La Terre Sainte) > Hell (Les Enfers) > Sacrifice (Le Sacrifice)], la 1ere introduisant et la dernière épiloguant de façon incompréhensible et symbolisant une folie s’introduisant brutalement au sein de chaque personnage, autour du calme du guerrier silencieux, et de son jeune compagnon traduisant sa pensée par des paroles.
Il a des visions, toujours représentées en négatif rouges, qui pendant un moment, surprennent par un bruyant son. Ces visions représentent l’avenir, son passé, ce qu’il est et peu à peu, on découvre les situations contenant les quelques clichés qu’il voit. Le film est trop mystérieux, surtout dans le 5e chapitre, mais il révèle une beauté grise et méchante. Les 1h 30 du film peuvent paraître longues si on n’accroche pas, mais on se laisse très facilement porter par le déroulement de celui-ci alors que c’est clairement un film d’auteur, mais très planant et doté d'une musique atmosphérique envoutante signée Peter Peter
Véritable délire cinématographique, où chaque image et paroles sont importantes, Vahalla Rising est un film que l’on aime ou l’on n’aime pas. C’est une sorte de trip dont on ne sort pas indemne, un voyage viking totalement barré.
All-The-Movies
Vous avez dit Cinéma?
Vendredi 13 août 2010 à 20:00
Vendredi 13 août 2010 à 11:11
Dog Pound (2010) réalisé par Kim Chapiron
Avec Adam Butcher, Shane Kippel, Mateo Morales...
Synopsis Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants.
Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence.
Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation.
Ma Critique Rien que pour une daube comme Sheitan, je ne serais pas allé voir Dog Pound, le nouveau film de Kim Chapiron, membre du Kourtrajamé (avec Vincent Cassel et Romain Gavras). Pourtant c’était génial, excellent qui plus est. Dog Pound est une chronique, se basant sur des faits réels et toujours d’actualité, dénonçant la cruauté et le danger des prisons Juvéniles aux Etats-Unis et le bizutage de manière générale.
Le film s’intéresse à trois destins communs, trois cas criminels pourtant différents. Un toxicomane (Shane Kippel), un voleur (Mateo Morales) et une personne ayant porté violence sur un membre des forces de l’ordre (Adam Butcher) qui se retrouvent dans la même prison, formant ainsi un trio, celui des « nouveaux ». Seulement dans ces prisons, c’est la loi du plus fort qui prend le dessus, et un autre trio mené par un gros dur les oppose. En même temps, le film se penche sur la vie en prison d’un gardien, dont la vie se détruira en un claquement de doigts. Sur un accès de violence où ne se sent plus pisser à voir ce gros se faire démenteler par un type qui se venge tout simplement, on croit les héros sortis d’affaire. Mais non, la scène cliché inévitable des prisons (dont je ne dirais pas le thème) prend place vers la fin du film puis termine dans une dernière séquence époustouflant, nous laissant sur le cul vers le générique de fin.
Mené par une sorte de musique country à la Johnny Cash, filmé de manière somptueuse, Dog Pound se révèle être pour l’instant l’un des trois meilleurs films de 2010. Ce n’est pas ultra-violent, ça l’est jamais. Du moins, on ne sent pas que le réalisateur y prend du plaisir. Il veut la dénoncer au contraire, ce qui renforce la violence psychologique du film, extrêmement moral. C’est presque à pleurer par moments, tellement cela peut être horrible comme conditions de vie, c’est à aller se demander ridiculement où peut aller l’humain dans des situations aussi basses.
J’ai vraiment été étonné, je ne pensais pas être aussi ému et claqué par un film d’un réalisateur n’ayant pas encore fait ses promesses (si ce n’est qu’une horreur série B provoquant le plus mauvais rôle de la carrière de Vincent Cassel). Sur les acteurs, chapeau bas Adam Butcher en avant, qui fait part d’une incroyable prestation et ses deux compères, très bons aussi. Même si il n’est pas accessible à tous les publics, Dog Pound m’a époustouflé, tout simplement…
Avec Adam Butcher, Shane Kippel, Mateo Morales...
Synopsis Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants.
Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence.
Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation.
Ma Critique Rien que pour une daube comme Sheitan, je ne serais pas allé voir Dog Pound, le nouveau film de Kim Chapiron, membre du Kourtrajamé (avec Vincent Cassel et Romain Gavras). Pourtant c’était génial, excellent qui plus est. Dog Pound est une chronique, se basant sur des faits réels et toujours d’actualité, dénonçant la cruauté et le danger des prisons Juvéniles aux Etats-Unis et le bizutage de manière générale.
Le film s’intéresse à trois destins communs, trois cas criminels pourtant différents. Un toxicomane (Shane Kippel), un voleur (Mateo Morales) et une personne ayant porté violence sur un membre des forces de l’ordre (Adam Butcher) qui se retrouvent dans la même prison, formant ainsi un trio, celui des « nouveaux ». Seulement dans ces prisons, c’est la loi du plus fort qui prend le dessus, et un autre trio mené par un gros dur les oppose. En même temps, le film se penche sur la vie en prison d’un gardien, dont la vie se détruira en un claquement de doigts. Sur un accès de violence où ne se sent plus pisser à voir ce gros se faire démenteler par un type qui se venge tout simplement, on croit les héros sortis d’affaire. Mais non, la scène cliché inévitable des prisons (dont je ne dirais pas le thème) prend place vers la fin du film puis termine dans une dernière séquence époustouflant, nous laissant sur le cul vers le générique de fin.
Mené par une sorte de musique country à la Johnny Cash, filmé de manière somptueuse, Dog Pound se révèle être pour l’instant l’un des trois meilleurs films de 2010. Ce n’est pas ultra-violent, ça l’est jamais. Du moins, on ne sent pas que le réalisateur y prend du plaisir. Il veut la dénoncer au contraire, ce qui renforce la violence psychologique du film, extrêmement moral. C’est presque à pleurer par moments, tellement cela peut être horrible comme conditions de vie, c’est à aller se demander ridiculement où peut aller l’humain dans des situations aussi basses.
J’ai vraiment été étonné, je ne pensais pas être aussi ému et claqué par un film d’un réalisateur n’ayant pas encore fait ses promesses (si ce n’est qu’une horreur série B provoquant le plus mauvais rôle de la carrière de Vincent Cassel). Sur les acteurs, chapeau bas Adam Butcher en avant, qui fait part d’une incroyable prestation et ses deux compères, très bons aussi. Même si il n’est pas accessible à tous les publics, Dog Pound m’a époustouflé, tout simplement…