Avec Leonardo Di Caprio, Mark Ruffalo, Ben Kingsley, Michelle Williams, Max Von Sydow...
Synopsis 1945, deux US Marshalls Teddy Daniels et Chuck Aule débaruqent pour enquêter sur la disparition d'une patiente d'un hôpital psychiatrique de haute sécurité sur Shutter Island, une île aux environ de Boston
Ma Critique Film déjà culte et inscrit dans le palmarès des meilleurs films de l'année, cette adaptation du roman de Denis Lehane (également auteur du fabuleux Mystic River, que Clint Eastwood a si bien réussi à adapter) est pour l'instant le film le plus dur et le plus réussi que j'aurais vu en cette année 2010.
Ca va faire maintenant la 4e fois que Martin Scorsese fait porter le chapeau de protagoniste à Leonardo Di Caprio (après Les Infiltrés, Aviator et Gangs Of New York) et ça donne encore une fois un truc magnifique. Ce qui prouve que Di Caprio est le nouveau De Niro pour Scorsese.
So, je vais pas trop blablater comme je le fais d'habitude afin que ma critique soit plutôt simple et qu'il y ait marqué que des trucs essentiels. Donc Scorsese nous montre dans cette pure réussite, que c'est un amoureux du cinéma, qu'il n'a jamais flanché et qu'il a un talent fou pour ce qui est de filmer une enquête ou plus simplement un polar. Il arrive à manipuler le public du début jusqu'a la fin du film, 2 heures et demie de pur suspense intense. Il nous enferme dans une sorte de huis-clos dont on ne peut point se dépétrer, un passé qu'on ne peut pas laisser derrière nous.
Le film prend des allures horreurs, polars, historiques policières ou encore paranormales (avec les rêves de Teddy magnifiquement bien filmés). Et surtout il traite de sujets très graves comme la Shoah (avec l'impressionante scène de l'entrée des soldats dans le camp d'éextermination de Dachau, les cadavres Juifs et la froide execution des 50 nazis) ou la schizophrénie (Teddy est-il sain d'esprit ou non?) et la folie, ou encore l'enfermement de soi-même. La vision que porte Scorsese à l'égard des malades mentaux est tout simplement choquante, et dès qu'il s'agit de violence... Martin nous fait part de ses horribles maîtrises dans la façon de filmer la souffrance d'autrui.
Au fond c'est ça le mot qui désigne le film : la souffrance. Tout le film n'est que souffrance, filme le pire de l'humain et l'horreur et la guerre. Il nous profondèment culpabiliser et nous fait réfléchir longtemps après la projection.
La BO est très inquiètante, signée par un des membres de The Band (Robbie Robertson), que Scorsese a d'ailleurs filmé lors du concert The Last Waltz.
Cette atmosphère inquiétante du film démarre dès que la pluie commence à tomber, elle insiste sur la confusion du protagoniste et nous fait perdre encore plus sur cette sombre île (c'est à dire 10 minutes après le commençement du film).
Il est donc violent, inquiétant, inspire la souffrance et le déséspoir et nous prend allégremment la tête par sa fin tornitruante mais excellente.
Magnifique : Une véritable leçon de cinéma, un coup de poing, une claque signée Scorsese.
(Enfin excusez moi pour cette critique quelque peu tirée par les cheveux)