
Avec Ben Stiller, Jack Black, Robert Downey Jr., Tom Cruise, Matthew Mc Conaughey...
Synopsis Cinq acteurs travaillent dans la jungle sur le lieu de tournage d'un film ayant en toile de fond la guerre du Viêt Nam. Comme ils jouent mal leurs personnages de soldats, le réalisateurdécide de leur donner l'impression qu'ils sont vraiment en danger, tout en les filmant à l'aide de caméras cachées dans les arbres. Mais malheureusement, la jungle n'est pas à l'entière disposition de l'équipe de tournage, et tout ne se passera pas comme prévu...
Ma Critique Après avoir délaissé pour quelques temps ses grands amis, les frères Farelli, Ben Stiller continue de faire le con, mais pas seulement devant, mais aussi derrière la caméra. Il reporte, en effet la caquette du réalisateur, après Zoolander et Disjoncté (avec Jim Carrey).
Pour une bonne comédie, il choisit un casting de choix, lui en tête d’affiche (prétentieux va !) et d’excellents acteurs doués dans la comédie à ses côtés. A savoir le génial Robert Downey Jr (qui après sa résurrection dans Zodiac de Fincher, s’attaque à plusieurs genres de films) dans le rôle de l’acteur sensible et qui cherche à intégrer son rôle si bien qu’il l’immisce dans sa vie privée (quand il devait jouer un clochard, il a mendié pendant 6 mois…) et enfin, pour la pimenter à la sauce vulgaire forcément rigolo, on ajoute le rockeur Jack Black, passant son temps à dire de la merde, à péter et à nous faire marrer comme il sait si bien le faire.
Faut aussi ajouter à ce casting, quelques très bons seconds rôles : Nick Nolte (dans le rôle du faux vétéran du Vietnam), Matthew Mc Conaughey (L’agent de Ben Stiller allias Hugh Speedman) et surtout, et surtout, l’acteur que l’on devine qu’au générique de fin : Tom Cruise ! Il avait quand même un gros problème jusque là Tom, il croit toujours qu’il a 20 ans, et joue que des rôles de beau gosse où il en envoie plein la vue. Mais là, il est chauve, barbu et à même grossi pour jouer un producteur passant son film à danser sur du Rap méchant, et nous faisant rire comme je ne sais quoi. Si un petit patapon arrive à me citer un film où Tom fait de la comédie, je l’invite pour un resto.
Mais aussi pas mal d’acteurs sympas non très connus en France, comme le rôle du réalisateur english ou celui de Alpa Chino (d’ailleurs, Chris Tucker aurait fait l’affaire).
Enfin bref, voilà pour le casting. Au-delà d’être une comédie qui sait faire rire et qui ne nous laisse pas une seconde d’inattention, « Tropic Thunder » va chercher assez loin pour la rendre pimentée. Ben Stiller place avant le film, des fausses bandes-annonces aussi hilarantes les unes que les autres (un peu pareil que le doubleFeature Grindhouse) qui caractérisent chacune les faux acteurs principaux du film : à savoir « le rôtisseur VI » parodiant les films d’actions solos avec Ben Stiller allias Hugh Speedman, « La famille Gros Lards, 2e prout » avec Jack Black allias Jeff Portnoy parodiant les films scatos bien dégoulinants genre la famille foldingue et puis enfin une bande annonce métaphysique « le camp de Satan » parlant de l’homosexualité entre les prêtres montrant à quel point Robert Downey Jr est sérieux.
Par ces bandes-annonces, le film nous met déjà en contact avec les personnages de l’histoire. Et on rit dès le début du film bien sûr !
Deux éléments particuliers et pourtant non très remarqués dans cette comédie si drôle que l’on en oublie les qualités cachées. Tout d’abord, s’il y a bien une chose que j’ai énormément appréciée c’est les dialogues, au delà du fait qu’ils soient extrêmement vulgaires, ils sont dotés d’une simplicité phénoménale. Le truc, c’est que dans ce film, il y a une TONNE de références cinématographiques, je rigole pas, il y en a énormément. Elles sont subtilement placées dans des discussions entre les acteurs (références verbales) mais aussi par des images et des scènes (références visuelles). Dans celle-ci, on peut remarquer Platoon d’Oliver Stone, lorsque Ben Stiller se fait tirer dans le dos avec les bras levés, mais aussi des minuscules clins d’oeil à Apocalypse Now de Coppola ou encore Full Metal Jacket. Et dans les dialogues, ce sont plutôts des analyses. Hugh Speedman à joué dans un vieux bide appelé Simple Jack, où il interprète un débile mental qui poursuit les papillons avec un marteau au ralenti et qui bègue comme je ne sais quoi. Robert Downey Jr. explique donc à Ben Stiller « qu’il ne faut jamais jouer un débile mental sans talents, car l’on est sûr de ne pas avoir d’oscars. Regarde, Dustin Hoffman dans Rain Man, il sait jouer au poker, tricher, mémoriser vite, un oscar ! Tom Hanks dans Forrest Gump, il rencontre le président, il devient champion de Ping Pong, un oscar ! »
Les dialogues insistent énormément sur les discussions cinéphiles et c’est là qu’on peut voir à quel point Ben Stiller est un fou de cinéma.
La bande originale, elle, est vachement diversifiée. Elle alterne métal (parfois oriental) avec Rap méchant et superbes rocks sixties/seventies (avec la sublime Gimme Shelter des Stones la magnifique I’d Love to Change The World des Ten Years After, dont le solo n’est pas laissé, bien dommage ! Mais bon, mettre ce morceau dans un film sur le Vietnam est un fantasme que j’avais depuis maintes années.)
Donc ce film n’est pas qu’une comédie à mourir de rire, elle est aussi vachement subtile, doté d’un grand professionnalisme dans les dialogues et possède un casting de rêves, où chacun apporte sa touche personnelle pour notre plus grand bohneur.