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Vous avez dit Cinéma?

Mercredi 20 octobre 2010 à 21:13

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Week-End de L'Absurde Séance
Du Jeudi 7 au Samedi 9 Octobre
Cinéma Katorza (Nantes)



Il y a un bout de temps que je souhaitais vous parler de cette communion filmique exclusivement réservée aux Nantais. L’absurde Séance constitue des projections de Nanards, d’avant-premières, films gores/Horreur, Asiatiques, Série B ou Z, d’exploitations, classiques du fantastique... le tout dans la salle de cinéma du Katorza en posant ses choix sur des films inédits ou rares. Le principe même de l’absurde, est de se laisser aller dans la salle du cinéma : applaudir, huer, crier et parler à voix hautes. Ainsi tout le monde profite de la réaction des téléspectateurs. Pas la peine d’intellectualiser les films, c’est pour ça que je ferais des commentaires très brefs, mais seulement se marrer soit devant une grosse daube, un film qui fait flipper ou simplement un ptit chef-d’oeuvre. Une orgie Pelliculée pour tous les spectateurs avides de sensations fortes, de rires gras, d’émotions chocs et parfois de goûts douteux...


Quand ce n’est pas un évènement particulier, l’absurde Séance se déroule le jeudi soir à 22h une semaine sur deux (avis donc aux nantais). Mais là c’était exceptionnel parce que c'est annuel, il s’agissait de trois nuits entièrement consacrées au Festival. Votre seigneur bibi a participé à l’entière soirée du vendredi et samedi soir, mais a laissé passé ¾ de la nuit pour avoir vu au final 6 films au cinéma en deux jours. C’est mon portefeuille qui a pris cher. Pour le reste des films, je suis en train de les trouver et je vais les regarder, je ferais ensuite un article complémentaire à celui-ci, avec une partie des 6 autres films et quelques-uns de mon choix bien absurde.

(Pour accèder aux Fiches Films et acteur, cliquer sur l'affiche)

VENDREDI

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Pour commencer une soirée de trois films, après la fatigue d’une semaine de travail, vaut mieux un bon classique qu’un pitoyable navet. Bien visé donc, Ces Garçons qui venaient du Brésil est un chef-d’oeuvre du fantastique de la fin des années 1970, pas assez reconnu pour sa qualité, ayant pour thème un complot nazi. Le film se situe en Argentine, un terrifiant ancien médecin nazi des camps d’extermination - Docteur Josef Mengele interprété par Gregory Peck - prépare un complot avec une équipe composée des nazis survivants de la seconde guerre mondiale et des néo-nazis. Le tout pour tuer 90 vieux fonctionnaires partout dans le monde. Le docteur a en fait cloné Hitler dans les familles des fonctionnaires, pour lui redonner le pouvoir dans le monde entier et ainsi faire revivre le 3e Reich. Cependant Ezra Libermann joué par Laurence Olivier, un Juif chasseur de nazis ayant reçu un étrange appel en provenance du Paraguay, va enquêter et élucider l’affaire afin de découvrir la vérité et mettre fin au complot.
Un vrai film de nazzzzzis en somme. Un pur, avec tous les éléments parodiant le mouvement nationaliste socialiste. Non seulement d’être un classique, le réalisateur angais de The Boys from Brazil  Franklin J.Shaffner pisse subtilement sur les nazis pour faire un film presque parfait, ultra-violent mais vraiment foutraque et joussif !
Il est intéressant de noter que dans le même genre mais plus sobre, Laurence Olivier avait joué auparavant dans l’excellent Marathon Man dans lequel il interprétait un médecin nazi. Cette fois-ci il a interprété un Juif chasseur de Nazis.. Sûrement pour atténuer l’image que lui avait donné le film précédent.



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Pour péter un peu le classique, on tombe directement dans le manga. Ice est un Manga Japonais réalisé par Makoto Kobayashi en 2009. Introduit par un Geek de la culture asiat’, qui nous a fait office d’une petite présentation monologuée totalement incompréhensible. Décidèment ce n’est pas ma culture. Ce n’est pas ce que j’aime mais c’était pas si mauvais. L’histoire relatait un futur 2012 où tous les êtres de sexe masculin ont été décimés à la suite de la contamination d’un gêne. Quelques femmes survivent encore mais se bastonnent entre clans. Cependant, certaines veulent faire renaître l’humanité avec un nouvel espoir mené par un échantillon portant le titre du film.
C’était glauque, violent et sombrement crétin : mais visuellement parlant c’était sympa. Et dans son légendaire professionnalisme, Jean-Mauiçe nous a expliqué avant le film, que le divX qu’ils avaient trouvé été doté de sous-titres blancs incrustés en anglais et que d’autres sous-titres (blancs également) les chevauchent. L’assistance l’a bien pris évidemment, mais ça ne m’a pas aidé à comprendre l’histoire, mais plutôt à me niquer les yeux.


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Pour terminer cette soirée riche en violence, mieux vaut la terminer avec un film riche en violence. Picco est une avant-première allemande réalisée par Philip Koch. Un film totalement insoutenable sur la réalité des conditions dans les centres de détentions pour mineurs en Allemagne. Parmis les acteurs et le réalisateurs inconnus, j’ai pu reconnaître Frederick Lau, qu’on avait vu en 2008 dans le film La Vague de Dennis Gansel. Il jouait l’élève qui prenait trop à coeur l’expérience et qui provoque sa propre mort et celle d’un de ses camarades. Cette fois-ci il était moins paria et plus dans une logique de Born to Pète la Gueule.
J’avais l’impression de revoir Dog Pound mais en pire, mais ce dernier est beaucoup plus convaincant et mieux réalisé à mon goût. Celui-là est trop démonstratif. Bizutage constant, balais à chiotte dans les fesses, sodomie dans la buanderie, suicides assistés... Tout y passait à la moulinette pour un faire un film long par son ambiance, totalement immoral et sans concessions. Surtout dans la dernière demie-heure qui a fait sortir quelques personnes dehors.

SAMEDI

http://api.ning.com/files/METBy5Dkt9v-CFSsRwEHYLBtJJkROpvN66n11SSwQEO*7SPY20VgI98k87boCMnNyvlrc36Mj0iedLNJVV66Er9l*l47oBNr/NQH_Flat_RGB.jpgJe reviens avec plaisir dès la fin d’après-midi dans les salles du Katorza, cette fois ci pour visionner le documentaire Not Quite Hollywood, magnifiquement bien réalisé et rythmé sur la nouvelle vague du cinéma Série B/Z Australien dans les années 1970 et 1980. On y trouve trois chapitres, l’érotisme, le gore/horreur et l’aventure tout en y ajoutant la liste complète des films, personnages et séquences cultes. Mais qu’est ce que c’est nul ce cinoche australien ! Pourtant ça inclut des productions telles que Mad Max. A mourir de rire sérieusement. Le documentaire n’est presque constitué que d’images de films et d’interviews sur le genre. On y trouve des gens comme Quentin Tarantino au sommet de sa Tarantitude complètement déjantée, John Waters...
Etonnamment, on y trouve aussi l’un des derniers entretiens avec feu Dennis Hopper. Les quelques minutes parlant du film où il a joué, rappelle que Dennis était un acteur totalement défoncé à l’alcool et à la drogue, impossible à mettre en scène dans certains films, même si c’était un très bon artiste. J’étais aussi étonné d’entendre un titre dans la bande originale des Master’s Apprentices, une perle groupe de progressif australien totalement inconnu au milieu d’un AC/DC prévisible. Une pur régal bien applaudi d’un passioné du genre du nom de Marc Hartley.

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Ca y est ! Je retrouve enfin la pure et vraie absurde : les gens qui crient, applaudissent, huent et font des commentaires constamment. Là c’était Centurion, une pure merveille anglaise inédite à Nantes, réalisée par Neil Marshall très connu pour ses deux The Descent ainsi que son récent Dog Soldiers. Il s’attaque au Péplum cette fois-ci, comme Ridley Scott avec Gladiator mais en plus violent, plus gris, plus barbare ! Une division romaine est divisée par des pictes qui leur pétouillent la tronche : quelques réscapés se heurtent à leur tribu dans une course-poursuite incroyablement bien filmée. Il y en avait, de la tripaille et du sang, et qu’est ce que c’était bon !
Le public était à fond dedans et moi avec. Une touche de débilité, de baston, de mauvais sentiments et de dialogues insolites et prévisibles : ça donne ce petit chef-d’oeuvre mené tambour battant par un réalisateur prometteur.


Je devais m’arrêter, là mais la tentation est trop forte, je me prends une dernière place pour le premier film de la nuit du fantastique. La rue Corneille est bondée par une queue immense, et la salle  est archi-pleine. Normal, c’est l’évènement cinématographique nantais du mois.

Après être entré dans la salle, Jean Mauriçe Bigeard nous présente la soirée et invite l’un des trois membres du Jury à entrer dans la salle. Ce n’était ni le réalisateur Didier Poireaud (Atomik Circus) et le chroniqueur Rurik Sallé mais Marc Rioufol. Je vais pas vous faire une bio mais bon Marc est un acteur qui prend tous les rôles qui lui vient à la main, souvent seconds et insolites, TV ou cinéma. Bien évidemment vu l’ambiance de malade qui régnait dans la salle 2 du Katorza, l’entretien risquait d’être un peu décalé. Et bien oui, à cela deux questions criées dans un brouahah pas possible.
http://dvdtoile.com/ARTISTES/48/48598.jpg« -Ketchup ou Mayonnaise ?
-Les deux mélangés ! Vous savez il y a deux écoles, ceux qui mettent le ketchup et en plus de la mayo, et ceux qui mettent de la mayo et en plus du ketchup. Qui préfère la Mayo ? [3/4 de la salle lèvent la main en criant Ouais !!!] Qui préfère le Ketchup ? [Le reste lève la main, en se faisant huer par les membres de la 2e école.] Bien bien ! »
Et ensuite « -Ray Mysterio ou Undertaker ? » question qu’il a totalement contrée, expliquant qu’il n’était pas très fan de catch américain.
Il s’en va dans un torrent d’applaudissements et de bavardages et Jean-Mauriçe annonce le film.


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Ce n’était pas exactement un film d’horreur mais plutôt un film d’aventure comme il l’a expliqué. C’était bizarre. Monsters est une avant-première anglaise de Gareth Edwards qui a impressionné la croisette de Cannes. Ca ne faisait pas peur du tout, le film avait du mal à démarrer plutôt. Le décor est un futur-Mexique en zone de quarantaine, des monstres à tentacules géantes s’introduisent étrangement dans le territoire C’était donc l’histoire d’un jeune homme journaliste. qui prend en charge une femme qui veut partir du pays pour rentrer chez elle, aux States. Cependant après une soirée au Tequila un peu trop arrosée, le type paume les passeports pour contourner le Mexique avec le paquebot. Ils vont donc devoir passer par la zone infectée.

Très absurde, spécial, qui nous installe dans une ambiance assez épouvante. Mais malgré tout, le film bénéficiait d’une réalisation brillante, et bien sûr d’une ambiance incroyablement gigantesque au sein de la salle.



C’est là que se termine mon week-end de l’absurde, ici est chroniqué 6 films. MAIS l’autre moitié risque d’être exploitée dans la catégorie absurde du blog. Bien sûr je remercie par exemple NRJ 12, qui vient de diffuser lundi soir Megapirhana, une mega-daube américaine. J’ai également trouvé non moins mais plus aberrant Devil Story - Il était une fois le diable merde française sans nom, qui se revendique sérieuse mais qui est à mourir de rire. Tellement affligeante qu’on a envie de pleurer. Enfin il y a ce film Espagnol, qui sort le 3 novembre Buried, 1h 30 sur un type enterré vivant en Irak. Amis Claustrophobes bonjour ! 3 films qui sont donc passés à l’absurde du jeudi et samedi, dont je vous toucherais quelques mots bientôt, accompagnés de quelques choix navets de ma selection.

Site de L'absurde Séance

Vendredi 15 octobre 2010 à 18:13

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/deshommesetdesdieuxbeauvois.jpgDes Hommes et des Dieux (2010) réalisé par Xavier Beauvois
Avec Lambert Wilson, Michael Londsale, Olivier Rabourdin, Phillipe Laudenbach, Jacques Herlin...

Synopsis
Un monastère perché dans les montagnes du Maghreb, dans les années 1990. Huit moines chrétiens français vivent en harmonie avec leurs frères musulmans. Quand une équipe de travailleurs étrangers est massacrée par un groupe islamiste, la terreur s’installe dans la région. L'armée propose une protection aux moines, mais ceux-ci refusent. Doivent-ils partir ? Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte, se concrétise jour après jour...
Ce film s’inspire librement de la vie des Moines Cisterciens de Tibhirine en Algérie de 1993 jusqu’à leur enlèvement en 1996.


Ma Critique
Je ne suis pas un fin connaisseur de Xavier Beavois, mais je pense avoir vu assez d’œuvres de sa filmo pour me faire une opinion sur sa qualité de réalisateur. S’il est un film qui m’a particulièrement plu, ce serait son récent Le Petit Lieutenant, son dernier film en 2005, mettant en scène une belle petite brochette d’acteurs frais tels que les prometteurs Jalil Laspert et Roschdy Zem pour faire un polar d’ambiance filmant les premiers pas de Jalil dans la police nationale avec pour fond Paris au petit matin.
 
 Avant ça, Beauvois filmait du pur auteur avec ses trois premiers films très difficiles d’accès : Nord en 1991 où l’histoire de consanguins passionnés liant mère et fils, ce dernier joué par le réalisateur en question – N’oublie pas que tu vas Mourir en 1995 sur le sida d’un cas de jeune étudiant en histoire de l’art échappant au service militaire (encore Xavier en l’occurrence...) et découvrant les joies de l’homosexualité, l’amour (avec Chiara Mastroianni) et de la drogue (avec Roschdy Zem). Enfin, avant le premier que je viens de vous citer, il avait réalisé Selon Matthieu en 2000, mettant en scène Nathalie Baye et Benoît Magimel dans une histoire assez ambigüe. C’est bien beau tout ça, Xavier sort un film tous les 5 ans, mais là ça valait le coup d’attendre.
 
Là ça dépassait mes attentes, déjà gagnant du Grand prix du Jury au Festival de Cannes, si acclamé par toute la critique (hormis les revues  Brazil et un avis contre-opposé de Télérama) et qui par son succès dans le box-office français, s’est vu soutenu par des bobines supplémentaires afin de le diffuser partout et plus souvent.
 
Ces phénomènes ne sont pas anodins, Des Hommes et des Dieux est un chef-d’oeuvre à proprement parler sans superlatifs inutiles : c’est un chef-d’oeuvre. Pour une fois que le cinéma français ose produire des perles aussi belles. Parce que sérieusement, ce film n’est que mon 2e coup de coeur français de l’année 2010 après Mammuth de Kervern et Délépine (et encore, il ne l’épaule même pas.) alors que l’année se termine.
 
Xavier Beauvois filme le silence et le dialogue mieux que personne ne l’ait jamais fait. Il prend le temps d’observer le moindre détail de l’image, en insistant sur la personnalité des personnages de l’histoire sans jamais ennuyer le spectateur. En plus de ça, c’est un film sur la paix. On se dit, comment être aussi bon et aussi pacifistes dans ce monde de barbares ? Il y a aussi une question qui n’est pourtant pas la principale. Respectant la religion catholique et musulmane, un autre élément apparaît. Le respect mutuel entre les deux religions. Il n’est pas question d’un côté de la pédophilie, des scandales du pape et de l’autre côté, il n’est pas non plus question de l’Al Quaïda et de la misogynie. Il filme la religion telle qu’elle est : une source de pureté et de paix. Car après tout, au-delà d’être une idéologie, la religion n’est elle pas une source de réflexion ? L’entente cordiale et la solidarité entre ces deux religions nous rassure.
 
 En plus de ça, il y a cette complicité entre les moines de l’ordre cistercien mené tambour battant par les 9 frères tous aussi bons les uns que les autres. Mention spéciale évidemment au génial Michael Londsale et l’inouï Lambert Wilson qui n’a jamais tenu un rôle aussi bon. Ils prient ensemble, en commun, s’entraident et aident les populations. Et ils ont un courage incroyable. Sans les considérer comme des héros ni des martyrs pour autant, Xavier les rend vivants tout au long du film et insiste sur leur bonheur constant d’avoir des liens aussi profonds en matière de camaraderie. Il l’emporte même sur le tableau d’arrière-plan, cette violence d’un pays au gouvernement corrompu soutenue par la guerre civile algérienne.
 
Les dernières images sont à couper le souffle jusqu’au texte blanc sur noir. Pourtant elles sont floues, incertaines comme pour symboliser le fait que leur meurtre reste une affaire non élucidée - commanditée par les terroristes ou l’état? - On ne sait pas, et pourtant ce n’est pas ce qui nous préoccupe le plus dans le film mais plutôt l’observation du silence, des choses qui nous entourent car le dernier film de Beauvois est un film sur l’esprit de la paix avant d’être un film d’auteur réaliste, même si il l’est profondément.
 
Quelque soit l’idéologie ou la religion, Des Hommes et Des Dieux restera le même sublime film aux yeux de tous (mais après c’est les goûts et les couleurs évidemment). Donc quelque soit votre préjugé sur le sujet, foncez-y et vous n’y ressortirez pas indemnes.

Vendredi 15 octobre 2010 à 17:51

(Fiche Stable)
Ces grand(e)s du cinéma nous ont quitté récemment :

Tony Curtis ; Acteur Américain (1925 - 29 septembre 2010)

Arthur Penn
; réalisateur américain (1922 - 28 septembre 2010)

Sally Menke ; monteuse américaine des films de Quentin Tarantino (1953 - 28 septembre 2010)

Claude Charbol ; réalisateur français (1930 - 12 Septembre 2010)
 

Alain Corneau ; réalisateur français (1943 - 30 Juin 2010)

Bernard Giraudeau ; acteur français (1947 - 17 Juillet 2010)

Laurent Terzieff ; acteur français (1935 - 2 Juillet 2010)
 
Dennis Hopper ; Acteur, réalisateur, peintre Américain (1936 - 17 Mai 2010)

Vendredi 15 octobre 2010 à 17:22

http://www.hollywoodnews.com/wp-content/uploads/2010/07/piranha-3d-poster.jpgPiranha 3D (2010) réalisé par Alexandre Aja
Avec Ving Rhames, Elizabeth Sue, Christopher Lloyd, Richard Dreyfuss, Jerry O'Connell, Eli Roth...

Synopsis 
Alors que la ville de Lake Victoria s'apprête à recevoir des milliers d'étudiants pour le week-end de Pâques, un tremblement de terre secoue la ville et ouvre, sous le lac, une faille d'où des milliers de piranhas s'échappent.

Inconscients du danger qui les guette, tous les étudiants font la fête sur le lac tandis que Julie, la shérif, découvre un premier corps dévoré... La journée va être d'autant plus longue pour elle que Jake, son fils, a délaissé la garde de ses jeunes frères et sœurs pour servir de guide à bord du bateau des sexy Wild Wild Girls !


Ma Critique 
Décidément, le fils d’Alexandre Acardy a beaucoup de culots. Après avoir revisité le classique de 77 par Wes Craven La Colline a des Yeux avec brio et réalisé trois films plutôt marquants dans le genre américanisés ou non (à savoir Haute Tension, summum de débilité et de trash ; Mirrors summum de miroirs et de Kiefer Sutherland ; 2e Sous Sol summum de haches et de... euh.. parking) il se décide à aller chercher gros.
 
Revenir en 1978 - alors que le cinéaste n’avait qu’un an - pour faire un remake d’un classique de l’horreur ayant pour sujet des piranhas qui mangent des humains. Le premier épisode ayant été filmé par Joe Dante (Gremlins 1 & 2, Les Looney Tunes passent à l’action, le troisième épisode de la 4e dimension…) et suivi d’un deuxième épisode daubesque shooté par James Cameron. Alors si Alexandre tombe sur ces lignes il va trouver mon adresse et me jeter dans un aquarium de piranhas parce qu’il n’a pas arrêté de préciser que « ce n'est pas du tout un remake du film de Joe Dante, même s'ils partagent le même nom». Je veux bien l’entendre, mais il y a quand même le sujet et le nom en commun...
 
Oui, on peut penser que c’est une grosse merde américanisée avec des acteurs chiasseux. Qu’Alexandre Aja se sent obligé de constituer la moitié du film avec des Gogos-Dances et des concours de T-Shirt Mouillés... Mais attention c’est plus subtil que ça. On peut prendre et retourner Piranhas dans tous les sens, y en a forcèment 2 ou trois décelant des éléments très positifs. Sa réalisation est un film gore à proprement à proprement parler, alors il est très bon parce qu’en matière de scènes gores, il dépote ! C’est sanglant, horrifique, dégueulasse et à vomir ses tripes. En particulier l’avant dernière séquence sur le port, insoutenable par sa longueur et ses 300 000 litres de sang nécessaires. Il filme de manière insolite des images par-ci par-là avec des idées très mal placées se concentrant sur le domaine du sexe que seuls les plus gros psychopathes auraient imaginés. Mais surtout c’est très bien filmé, d’énormes effets spéciaux et une quantité de faux-sang qui a battu tous les records du 7e art comme Kill Bill. Le film était tellement gore, que 11 minutes ont été enlevées par les frères Weinstein. C’est bien filmé aussi, je veux dire, l’action est bien exploitée.
 
En comédie c’est sympa aussi, parce que vu au second degré, c’est à mourir de rire ! Ca on le doit au casting : deux anciens de Retour vers le futur (Christopher Lloyd et Elizabeth Sue), un vieux de la vieille qu’on avait bizarrement vu dans les Dents de la Mer de Spielberg : Richard Dreyfus mais aussi des seconds rôles sympathiques comme Ving Rhames en shérif ou Jerry O’Connell en réalisateur porno, rôle parfaitement débile et dernière réplique mémorable sur le bateau. BIG-UP au meilleur caméo de toute l’histoire du cinéma d’horreur : Eli Roth, ami de Tarantino, Basterd dans son dernier film et réalisateur des deux sanglants Hostel. Il a un rôle d’obsédé comme il sait si bien le tenir. Et fallait forcèment qu’il meure de la manière la plus débile qui soit.
 
Au final, Piranhas est un bon film d’horreur gore, à prendre surtout au second degré. Il est drôle et bien réalisé, et comme dit Télérama : C’est passionant de voir un réalisateur frenchie s’en prendre à des blondasses surfaites au gros seins et à des corps parfaitement bodybuildés.

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