Bad Lieutenant (1992) réalisé par Abel Ferrara
Avec Harvey Keitel, Zoé Lund, Victor Argo, Paul Calderon...
Synopsis Un flic pouri et drogué accumule les dettes. Lorsqu'une nonne est violée par deux hommes dans une église, celle-ci place une récompense sur la tête des deux criminels. Le Lieutenant voulant payer les dettes qui mettent en danger sa propre vie, décide de rechercher les criminels, tel un chasseur de primes. Sa descente au enfer prendra place...
Ma Critique Il ne ressemble à rien, c’est une épave pourie jusqu'à la moelle, un déchet humain de la société. Il est impulsif, extrêmement émotif et surtout il a perdu la raison. Harvey Keitel endosse le rôle du Bad Lieutenant, ne portant pas de nom (on l’appelle juste lieutenant). Le film a-t-il un intérêt ? Finalement, on ne sait plus trop, Abel Ferrera enchaîne séquence sur séquence différentes [choquante ou (scène de shoot avec Zoé > viol de la religieuse avec profanations et images du Christ sur sa croix agonisant et criant) en laissant le spectateur assister à la décomposition d’un homme perdu.
Pourtant ce film propulsera directement Abel Ferrara en statut de cinéaste culte, alors que le film a été pas mal boudé par des cinéphiles snobs, ou simplement des personnes fragiles. Il faut dire que c'est violent, que c'est pas ultra mais c'est très suggéré, de voir une épave pareille. Les scènes de drogues ne sont pas truquées, à l'époque, Abel Ferrara, Harvey Keitel et Zoé Lund étaient des fervents consommateurs de drogue. D'ailleurs cette dernière décèdera d'une overdose un peu avant la sortie. Le Bad Lieutenant est bouche bée devant le silence de cette religieuse, qui connaît les noms de ses violeurs mais qui n'ose pas les dire car elle a fait voeu de silence.
Si j'ai bien compris, c'est les deux enfants de choeur (c'est écrit nul part, je l'ai inventé, mais il y a un plan de quelques secondes assez révélateurs lors d'une cérémonie et la religieuse a affirmé auprès du prêtre de l'église que c'était des personnes de leur cours, des brebis égarées). C'est noir, noir et noir. Y a pas une lueur de bohneur, ni de lumière dans ce drame néo-noir, cet ovni que pas mal de personnes peinent à comprendre. Le générique est à l'image du film, sobre, noir sur blanc. D'ailleurs avant celui-ci, la dernière plan/séquence est relativement impressionant et nous laisse sur le cul, longtemps après la projection du film
All-The-Movies
Vous avez dit Cinéma?
Vendredi 30 juillet 2010 à 10:50
Samedi 10 juillet 2010 à 0:20
Un mois entier sans nouvelles, ça mérite un bilan des meilleurs films des mois de Mai/Juin! Voici donc les perles que j'ai pu voir au cinoche, en sachant que je n'ai pas tout vu évidemment :
Avril
J'ai beaucoup attendu Gardiens de l'ordre parce que j'adore Nicolas Boukhrief (surtout pour le convoyeur en fait...). Je ne suis pas du tout déçu, le film réuni une tripotée de supers acteurs comme Cécile de France, Fred Testot (méconnaissable, le jour il faisait Tata Suzane, la nuit il neutralisait des maîtres-chiens), Nicolas Marié mais aussi le super Julien Boissolier et Gilles Gaston Dreyfus. Ces deux derniers ayant tenus des rôles dans Convoyeur.
L'histoire, c'est du carrêment n'importe quoi mais on se laisse porter par la beauté de l'image et l'action soudaine. Et puis franchement, des bons policiers français y en a pas des masses. Donc bonne surprise, mais on aime ou on aime pas, c'est sûr...
Je pense que le meilleur film français de l'année portera le nom d'une moto mythique. Mammuth est une pure merveille pleine d'une poésie, né de la plume et de la caméra des deux Grolandiens : Gustav Kervern et Benoît Délépine (A qui l'on doit Avida et Louise-Michel). A-t-on déjà vu un Gérard Depardieu zen, innocent et qui ne s'énerve jamais? Voici un profil de retraité, qui a pour cadeau un puzzle pour son départ. Il a travaillé depuis ses 16 ans, et il a pas bronché. Il s'emmerde donc, et part en solitaire pour trouver ses fiches de payes dans les différents boulots qu'il a exercé. Dans sonc chemin, il croisera Poelvoorde (qui fait du Poelvoorde, mais c'est toujours marrant), Dick Annegarn en gardien de cimetière, Mouglalis en fausse handicapée, Bouli Lanners en recruteur schizophrène, Kervern, le dessinateur Blutch en employé de caisse... que du beau monde ma foi (et puis y a aussi Isabelle Adjani à la chirurgie ésthétique en amour perdu). Le film prend de manière sombre les gens dans leur plus profond désespoir, et traite de sujets difficiles comme la solitude, l'ennui ou l'incompréhension et la tendance désagréable, la méchanceté des gens. Enfin un film qui fait vivre le cinéma français!
Adaptation de la BD culte de Mark Millar, Kick Ass gère de manière époustouflante avec des acteurs vraiment sympas (Mark Strong, Nicolas Cage...), ce film déjà culte est doté d'une excellente BO (Ennio Morricone, The Prodigy, Gnarls Barcley...), un rythme effréné constant, un trash bien dosé et un humour décapant. , j'étais pété de rire du début jusqu'à la fin du film, ce qui m'arrive pas très souvent
Des bonnes comédies noires comme ça, on en voit pas des masses, mais celle ci est vraiment très très réussie. En gros, ça se démarque pas mal des films de supers-héros, et s'en moque carrêment. C'est le genre de films qui permet de passer un bon moment, ni intellectuel ni niais : mais complètement barré. Après c'est sûr, on apprécie ou pas cet humour noir omni-présent... mais en tout cas vous connaissez mon verdict, Kick-Ass m'a boté le cul.
C'est avec regret que j'ai manqué le nouveau Damon/Greengrass Green Zone, le nouveau Besson Adèle Blanc Sec, le documentaire qui fait office de nouveau film du génial Michel Gondry, L'épine dans le coeur, le film italien La Prima Linea, le film israëlien Ajami, la version New-York de "Paris je t'aime" : New-York I Love You ou encore Greenberg avec Ben Stiller. Et je reste évidemment énigmatique sur My Own Love Song du frenchie Dahan ou bien Iron Man 2 (bien que je n'ai pas vu le 1). Je vous tiendrais au courant de mes verdicts!
Mai
La perle visionnée en ce mois de Mai restera toujours la 4e adaptation de Robin Des Bois. Après Errol Flyn, Kevin Flynn/Kevin Costner, le Walt Disney voici enfin le Ridley Scott/Russel Crowe s'attaquant aux origines du héros Médiéval. Enième collaboration entre les deux compères, Russel Crowe arrive à s'immiscer dans un rôle qui exige une capacité physique impressionante, et c'est dans ce film qu'on comprend qu'il est totalement polyvalent. Qu'il puisse interprêter un gay, un gladiator, un commandant de bord, un traider ou un agent de la CIA, il est toujours aussi bon. A ses côtés, Cate Blanchett, Léa Seydoux, William Hurt ou encore Mark Strong (déjà dans Kick Ass et Sherlock Holmes, faut croire qu'il a de la côte en ce moment). Une belle réalisation comme Ridley sait les faire, et une belle équipe de tournage, donc franchement encore chapeau pour ce film vraiment agréable et jamais ennuyant!
Je dois vous avouer que je n'ai pas vu Enter the Void et L'élite de Brooklyn qui faisaient pourtant parti de ma séléction du mois de Mai. Je les verrais très prochainement
Juin
When You’re Strange retrace la carrière des Doors, à travers la vie de son leader charismatique, feu Jim Morrison. Biographie d’une grande précision, réalisée Tom DiCillo avec une superbe narration de Johnny Depp. Grâce à une grande quantité d’images d’archives, parfois étonnantes et une BO à la hauteur du groupe, qui mixe l’intégralité de ses meilleurs morceaux, When You’re Strange est la meilleure biographie que j’ai pu apprécier. Ce qui est intéressant, c’est que le documentaire est d’une rapidité véloce, et qui pourtant donne pas mal de détails sans trop traîner sur certains (comme la mort incertaine du chanteur, ce qui est bien, car ça aurait donné une succession d’informations répétitives et floues) et ne nous laisse jamais en train de dormir. Le documentaire parfait en quelques sortes, jamais ennuyant, rythmé, toujours instructif et enrichissant.
Réalisateur de la trilogie Cube, et de Nothing (deux concepts impressionnants et très bien foutus), Vincenzo Natali nous sort son nouveau film : Splice. Une véritable réussite, menée par deux très bons acteurs avec Adrien Brody et Sarah Polley. Le film est loin d’être américanisé, il démarre un peu dans le genre, et termine dans un véritable Chaos au point où on peut même voir Brody se taper un Alien. Ce dernier est assez attachant, mais maléfique et surtout, extrêmement imprévisible. Du moins son esthétisme tient ses promesses. Après il faut aimer, parce que c’est un genre de Science-Fiction assez bizarroïde sans pitié qui peut choquer les petites âmes sensibles dont la plupart ont plutôt intérêt à se diriger vers Twilight 3, sorti début Juillet, certains m’ont dit que c’était le meilleur des trois... Vraiment, une belle surprise !
Deuxième épisode de la trilogie de Daniel Alfredson adaptée des livres cultes de Stieg Larsen, Millénium 2 « La fille qui révait d’un bidon d’essence et d’une allumette » continue de glorifier la saga. On se laisse toujours porter par l’intrigue policière, du gothisme omniprésent et un/une montage/réalisation/mise en scène intéressant(e)s.
C’est suédois, et c’est bien, et le troisième épisode sort courant Juillet, pour clotûrer cette trilogie qui restera sûrement dans les annales.
Shrek 4 a toujours la même formule, donc c’est toujours sympa à regarde même si ce n’est pas du tout novateur par rapport à ses trois précédents. L’adaptation de la série L’agence Tout risques est sur le même pied de qualité, même si il n’a pas de précédent.
Courant Août, vous aurez mes avis sur le dernier Nolan Inception, Millénium 3, le remake de Predators, Tournée de Mathieu Almaric et plein d’autres.
Encore désolé pour le retard des bilans, et passez de bonnes (fins pour certains) de vacances !
Avril
J'ai beaucoup attendu Gardiens de l'ordre parce que j'adore Nicolas Boukhrief (surtout pour le convoyeur en fait...). Je ne suis pas du tout déçu, le film réuni une tripotée de supers acteurs comme Cécile de France, Fred Testot (méconnaissable, le jour il faisait Tata Suzane, la nuit il neutralisait des maîtres-chiens), Nicolas Marié mais aussi le super Julien Boissolier et Gilles Gaston Dreyfus. Ces deux derniers ayant tenus des rôles dans Convoyeur.
L'histoire, c'est du carrêment n'importe quoi mais on se laisse porter par la beauté de l'image et l'action soudaine. Et puis franchement, des bons policiers français y en a pas des masses. Donc bonne surprise, mais on aime ou on aime pas, c'est sûr...
Je pense que le meilleur film français de l'année portera le nom d'une moto mythique. Mammuth est une pure merveille pleine d'une poésie, né de la plume et de la caméra des deux Grolandiens : Gustav Kervern et Benoît Délépine (A qui l'on doit Avida et Louise-Michel). A-t-on déjà vu un Gérard Depardieu zen, innocent et qui ne s'énerve jamais? Voici un profil de retraité, qui a pour cadeau un puzzle pour son départ. Il a travaillé depuis ses 16 ans, et il a pas bronché. Il s'emmerde donc, et part en solitaire pour trouver ses fiches de payes dans les différents boulots qu'il a exercé. Dans sonc chemin, il croisera Poelvoorde (qui fait du Poelvoorde, mais c'est toujours marrant), Dick Annegarn en gardien de cimetière, Mouglalis en fausse handicapée, Bouli Lanners en recruteur schizophrène, Kervern, le dessinateur Blutch en employé de caisse... que du beau monde ma foi (et puis y a aussi Isabelle Adjani à la chirurgie ésthétique en amour perdu). Le film prend de manière sombre les gens dans leur plus profond désespoir, et traite de sujets difficiles comme la solitude, l'ennui ou l'incompréhension et la tendance désagréable, la méchanceté des gens. Enfin un film qui fait vivre le cinéma français!
Adaptation de la BD culte de Mark Millar, Kick Ass gère de manière époustouflante avec des acteurs vraiment sympas (Mark Strong, Nicolas Cage...), ce film déjà culte est doté d'une excellente BO (Ennio Morricone, The Prodigy, Gnarls Barcley...), un rythme effréné constant, un trash bien dosé et un humour décapant. , j'étais pété de rire du début jusqu'à la fin du film, ce qui m'arrive pas très souvent
Des bonnes comédies noires comme ça, on en voit pas des masses, mais celle ci est vraiment très très réussie. En gros, ça se démarque pas mal des films de supers-héros, et s'en moque carrêment. C'est le genre de films qui permet de passer un bon moment, ni intellectuel ni niais : mais complètement barré. Après c'est sûr, on apprécie ou pas cet humour noir omni-présent... mais en tout cas vous connaissez mon verdict, Kick-Ass m'a boté le cul.
C'est avec regret que j'ai manqué le nouveau Damon/Greengrass Green Zone, le nouveau Besson Adèle Blanc Sec, le documentaire qui fait office de nouveau film du génial Michel Gondry, L'épine dans le coeur, le film italien La Prima Linea, le film israëlien Ajami, la version New-York de "Paris je t'aime" : New-York I Love You ou encore Greenberg avec Ben Stiller. Et je reste évidemment énigmatique sur My Own Love Song du frenchie Dahan ou bien Iron Man 2 (bien que je n'ai pas vu le 1). Je vous tiendrais au courant de mes verdicts!
Mai
La perle visionnée en ce mois de Mai restera toujours la 4e adaptation de Robin Des Bois. Après Errol Flyn, Kevin Flynn/Kevin Costner, le Walt Disney voici enfin le Ridley Scott/Russel Crowe s'attaquant aux origines du héros Médiéval. Enième collaboration entre les deux compères, Russel Crowe arrive à s'immiscer dans un rôle qui exige une capacité physique impressionante, et c'est dans ce film qu'on comprend qu'il est totalement polyvalent. Qu'il puisse interprêter un gay, un gladiator, un commandant de bord, un traider ou un agent de la CIA, il est toujours aussi bon. A ses côtés, Cate Blanchett, Léa Seydoux, William Hurt ou encore Mark Strong (déjà dans Kick Ass et Sherlock Holmes, faut croire qu'il a de la côte en ce moment). Une belle réalisation comme Ridley sait les faire, et une belle équipe de tournage, donc franchement encore chapeau pour ce film vraiment agréable et jamais ennuyant!
Je dois vous avouer que je n'ai pas vu Enter the Void et L'élite de Brooklyn qui faisaient pourtant parti de ma séléction du mois de Mai. Je les verrais très prochainement
Juin
When You’re Strange retrace la carrière des Doors, à travers la vie de son leader charismatique, feu Jim Morrison. Biographie d’une grande précision, réalisée Tom DiCillo avec une superbe narration de Johnny Depp. Grâce à une grande quantité d’images d’archives, parfois étonnantes et une BO à la hauteur du groupe, qui mixe l’intégralité de ses meilleurs morceaux, When You’re Strange est la meilleure biographie que j’ai pu apprécier. Ce qui est intéressant, c’est que le documentaire est d’une rapidité véloce, et qui pourtant donne pas mal de détails sans trop traîner sur certains (comme la mort incertaine du chanteur, ce qui est bien, car ça aurait donné une succession d’informations répétitives et floues) et ne nous laisse jamais en train de dormir. Le documentaire parfait en quelques sortes, jamais ennuyant, rythmé, toujours instructif et enrichissant.
Réalisateur de la trilogie Cube, et de Nothing (deux concepts impressionnants et très bien foutus), Vincenzo Natali nous sort son nouveau film : Splice. Une véritable réussite, menée par deux très bons acteurs avec Adrien Brody et Sarah Polley. Le film est loin d’être américanisé, il démarre un peu dans le genre, et termine dans un véritable Chaos au point où on peut même voir Brody se taper un Alien. Ce dernier est assez attachant, mais maléfique et surtout, extrêmement imprévisible. Du moins son esthétisme tient ses promesses. Après il faut aimer, parce que c’est un genre de Science-Fiction assez bizarroïde sans pitié qui peut choquer les petites âmes sensibles dont la plupart ont plutôt intérêt à se diriger vers Twilight 3, sorti début Juillet, certains m’ont dit que c’était le meilleur des trois... Vraiment, une belle surprise !
Deuxième épisode de la trilogie de Daniel Alfredson adaptée des livres cultes de Stieg Larsen, Millénium 2 « La fille qui révait d’un bidon d’essence et d’une allumette » continue de glorifier la saga. On se laisse toujours porter par l’intrigue policière, du gothisme omniprésent et un/une montage/réalisation/mise en scène intéressant(e)s.
C’est suédois, et c’est bien, et le troisième épisode sort courant Juillet, pour clotûrer cette trilogie qui restera sûrement dans les annales.
La chronique de Dog Pound, se trouvera juste après un retour en arrière sur un culte d'Abel Ferrara
Shrek 4 a toujours la même formule, donc c’est toujours sympa à regarde même si ce n’est pas du tout novateur par rapport à ses trois précédents. L’adaptation de la série L’agence Tout risques est sur le même pied de qualité, même si il n’a pas de précédent.
Courant Août, vous aurez mes avis sur le dernier Nolan Inception, Millénium 3, le remake de Predators, Tournée de Mathieu Almaric et plein d’autres.
Encore désolé pour le retard des bilans, et passez de bonnes (fins pour certains) de vacances !
Vendredi 9 juillet 2010 à 21:16
IЯЯƎVƎЯSIBLƎ (2002) réalisé par Gaspard Noé
Avec Vincent Cassel, Albert Dupontel, Monica Belluci, Philippe Nahon...
Synopsis : Suite au viol de sa femme Alexandra, Marcus, accompagné de son ami Pierre (lui-même ex d’Alexandra) décident de se venger, en partant à la chasse du violeur dans les bas-fonds de Paris.
Ma Critique Je vais me répèter : une vraie claque. Gaspard Noé est peut-être et avant tout, un réalisateur basé sur le sexe, mais il fait mouche avec un film scandale à Cannes, controversé et choquant (d'ailleurs il rencontre le même succès avec Enter the Void). Le film a été tourné chronologiquement, mais il est constitué de 13 séquences, qui se suivent à l’inverse de la chronologie de la suivante a la précédente. Je m’explique, l’oeuvre de Noé démarre par la séquence de fin, puis par continue par ce qui s’est passé juste avant ect... jusqu’à en arriver à la première séquence, filmée au début du tounage (Vous Suivez ?) le seul bémol dans ce que je vous viens de dire, c’est que la scène du parc a été tournée ultérieurement). Par ailleurs, le générique de fin se place dès le début, mais à reculon, tout en basulant vers le vide. Et les transitions entre les séquences se font par des plans qui filment le plafond/ciel et donnent une image noire qui débouche sur la séquence suivante.
Mais je ne vais pas continuer à vous décrire le schéma narratif du film. Mais en gros, celui-ci est inversé.
Dès les 30 premières minutes, on est secoué : la recherche d’un certain « Le Tenia » est soutenu par un son proche de l’infrason de 28hz qui peut se ressentir par des vertiges, nausées ou douleurs à la cage thoracique. Pour ce qui est de mon cas, ça m’a particulièrement mis mal à l’aise, et écoutant le film au casque, j’ai eu un douloureux sifflement dans les oreilles. On sent la tension monter, pendant que Vincent Cassel trouve les plus gores situations sexuelles gays. Puis s’en suit la scène de violence du film, considérée comme trop réaliste et voulant être supprimée : Albert Dupontel démantelant le visage d’un client suspect (qui venait de péter un bras de Vincent Cassel, que de belles choses) à l’aide d’un extincteur.
Le fait que les faits soient mis à l’envers, nous aide à voir de quelle manière la colère de Marcus l’a envahit, avec les recherches chez les putains, en taxi (où il prêt à tuer le chauffeur étranger tellement il est pas content), puis sa découverte avec Pierre de Alex gisant dans une ambulance, inconsciente et pleine d’hémoglobines, Vincent Cassel pleure, crie jusqu’à en arriver au moment clé du film,
Monica Belluci sort d’une fête accède dans un passage rouge et se fait violer par Phillipe Nahon, d’un plan fixe posé sur le sol (le seul d’ailleurs). La scène est insupportable, le cauchemar des femmes est contenue dans cette scène de 15 minutes, une pure atrocité. Et comme si ça suffisait pas, après avoir rangé son matériel de combat, il la bat à mort. Dans Irréversible est alors contenu, la scène de viol la plus longue de l’histoire du cinéma, non filmée par plaisir avec plusieurs caméras et tout, mais réellement : c’est réaliste, voire même trop. C’est ça qui a fait scandale sur le tapis rouge de Cannes.
Ensuite on assiste à la dispute, la fête, les origines puis une magnifique scène du parc sur fond sonore de la symphonie en la majeur n°7 de Beethoven, terminant le film avec de nouvelles trouvailles visuelles (succession de plans noirs et blancs qui aveuglent ou caméra qui tourne en tourbillon, des trucs qui aveuglent un peu).
Doté d’une caméra super 16, Gaspard Noé a une facilité dans le tournage, laissant plus de maniabilité et filmant à sa manière en bougeant tout le temps, en ne coupant pas, et en laissant pas mal d’images incompréhensibles tout en accumulant des longs et impressionnants plans-séquences (y en a une demi-douzaine). Grâce à ses trouvailles visuelles, à sa sincérité, à son trio d’acteurs (avec lesquels il travaille les personnages de façon impressionante) et à son explicité : Gaspard Noé livre un film marquant et novateur qui illustre toute la bassesse de l’homme. Le pire de l’humain.
Avec Vincent Cassel, Albert Dupontel, Monica Belluci, Philippe Nahon...
Synopsis : Suite au viol de sa femme Alexandra, Marcus, accompagné de son ami Pierre (lui-même ex d’Alexandra) décident de se venger, en partant à la chasse du violeur dans les bas-fonds de Paris.
Ma Critique Je vais me répèter : une vraie claque. Gaspard Noé est peut-être et avant tout, un réalisateur basé sur le sexe, mais il fait mouche avec un film scandale à Cannes, controversé et choquant (d'ailleurs il rencontre le même succès avec Enter the Void). Le film a été tourné chronologiquement, mais il est constitué de 13 séquences, qui se suivent à l’inverse de la chronologie de la suivante a la précédente. Je m’explique, l’oeuvre de Noé démarre par la séquence de fin, puis par continue par ce qui s’est passé juste avant ect... jusqu’à en arriver à la première séquence, filmée au début du tounage (Vous Suivez ?) le seul bémol dans ce que je vous viens de dire, c’est que la scène du parc a été tournée ultérieurement). Par ailleurs, le générique de fin se place dès le début, mais à reculon, tout en basulant vers le vide. Et les transitions entre les séquences se font par des plans qui filment le plafond/ciel et donnent une image noire qui débouche sur la séquence suivante.
Mais je ne vais pas continuer à vous décrire le schéma narratif du film. Mais en gros, celui-ci est inversé.
Dès les 30 premières minutes, on est secoué : la recherche d’un certain « Le Tenia » est soutenu par un son proche de l’infrason de 28hz qui peut se ressentir par des vertiges, nausées ou douleurs à la cage thoracique. Pour ce qui est de mon cas, ça m’a particulièrement mis mal à l’aise, et écoutant le film au casque, j’ai eu un douloureux sifflement dans les oreilles. On sent la tension monter, pendant que Vincent Cassel trouve les plus gores situations sexuelles gays. Puis s’en suit la scène de violence du film, considérée comme trop réaliste et voulant être supprimée : Albert Dupontel démantelant le visage d’un client suspect (qui venait de péter un bras de Vincent Cassel, que de belles choses) à l’aide d’un extincteur.
Le fait que les faits soient mis à l’envers, nous aide à voir de quelle manière la colère de Marcus l’a envahit, avec les recherches chez les putains, en taxi (où il prêt à tuer le chauffeur étranger tellement il est pas content), puis sa découverte avec Pierre de Alex gisant dans une ambulance, inconsciente et pleine d’hémoglobines, Vincent Cassel pleure, crie jusqu’à en arriver au moment clé du film,
Monica Belluci sort d’une fête accède dans un passage rouge et se fait violer par Phillipe Nahon, d’un plan fixe posé sur le sol (le seul d’ailleurs). La scène est insupportable, le cauchemar des femmes est contenue dans cette scène de 15 minutes, une pure atrocité. Et comme si ça suffisait pas, après avoir rangé son matériel de combat, il la bat à mort. Dans Irréversible est alors contenu, la scène de viol la plus longue de l’histoire du cinéma, non filmée par plaisir avec plusieurs caméras et tout, mais réellement : c’est réaliste, voire même trop. C’est ça qui a fait scandale sur le tapis rouge de Cannes.
Ensuite on assiste à la dispute, la fête, les origines puis une magnifique scène du parc sur fond sonore de la symphonie en la majeur n°7 de Beethoven, terminant le film avec de nouvelles trouvailles visuelles (succession de plans noirs et blancs qui aveuglent ou caméra qui tourne en tourbillon, des trucs qui aveuglent un peu).
Doté d’une caméra super 16, Gaspard Noé a une facilité dans le tournage, laissant plus de maniabilité et filmant à sa manière en bougeant tout le temps, en ne coupant pas, et en laissant pas mal d’images incompréhensibles tout en accumulant des longs et impressionnants plans-séquences (y en a une demi-douzaine). Grâce à ses trouvailles visuelles, à sa sincérité, à son trio d’acteurs (avec lesquels il travaille les personnages de façon impressionante) et à son explicité : Gaspard Noé livre un film marquant et novateur qui illustre toute la bassesse de l’homme. Le pire de l’humain.
Vendredi 9 juillet 2010 à 20:36
Marathon Man (1976) réalisé par John Schlesinger
Avec Dustin Hoffman, Laurence Olivier, Roy Schneider, William Devane, Marthe Keller…
Synopsis : Babe, étudiant en histoire, s'entraîne dans Central Park pour le marathon de New York. Son frère Doc, membre d'une organisation gouvernementale secrète, est assassiné sous ses yeux. On apprend que le Dr Szell, un criminel de guerre nazi, serait venu récupérer un trésor de guerre qu'il avait confié autrefois à son frère...
Il me semblait être habitué à me prendre des claques grâce à feu John Schlesinger, mort d’une euthanasie après une succession de maladies jusqu’en 2003. Macadam Cowboy fut l’un des films les plus émouvants que je n’ai jamais visionné… Il faisait d’ailleurs jouer Dustin Hoffman en 1969. [Je note aussi, que fenêtre sur pacifique est pas mal non plus]. En 1976, il le refait jouer - aux côtés de la légende Laurence Olivier (Rebecca, Spartacus…) et de Roy Schneider, ainsi que d’une panoplie d’acteurs inconnus – dans Marathon Man, adaptation d’un livre de William Goldman, sorti un an auparavant.
Non seulement d’être un film aux acteurs irréprochables, en particulier Dustin dans (sûrement) son meilleur rôle, la réalisation est impeccable, le réalisateur nous embarque dans un véritable chaos symbolisée par un traque naziarde mélant rebondissements, courses-poursuites (très réussies), violence et extrême. La tension monte et monte, ne nous laisse pas une minute de répit, mais nous énerve, nous angoisse et nous choque
La musique de Michael Small est peut-être l’élément le plus imposant. Au contraire des compositions de Giorgio Moroder ou d’autres artistes du genre, elle reste indémodable alors qu’à l’époque elle était considérée comme «actuelle ».
Il ne faut pas oublier que Marathon Man, est un des premiers films a traiter des anciens nazis, en reflétant la Shoah (car Sznell était un dentiste dans les camps de concentrations). Et donc, indirectement, le film parle des atrocités et de la barbarie des nazis. La scène la plus symbolique (célèbre par ailleurs) est celle où Sznell va dans un quartier juif où sont les plus grosses boutiques de damants, et deux ex-déportés se rappelant de l’horreur que faisait subir « l’ange Blanc » dans les camps.
Le Thriller parfait ? C’est pas loin de ça, en tout cas, la prestation des acteurs et les scènes les plus insoutenables du film ne nous laissent pas indemnes. Si il n’est pas parfait pour certains (du moins pour moi, il l’est), les deux heures du films développent des séquences cultes (la torture à la dentiste, la scène du bain, de l’opéra…) mais aussi des répliques cultes, dont l’une d’elles est classée dans la 70e place des 100 répliques du cinéma (du AFI) :
« Is It Safe ? »
Avec Dustin Hoffman, Laurence Olivier, Roy Schneider, William Devane, Marthe Keller…
Synopsis : Babe, étudiant en histoire, s'entraîne dans Central Park pour le marathon de New York. Son frère Doc, membre d'une organisation gouvernementale secrète, est assassiné sous ses yeux. On apprend que le Dr Szell, un criminel de guerre nazi, serait venu récupérer un trésor de guerre qu'il avait confié autrefois à son frère...
Il me semblait être habitué à me prendre des claques grâce à feu John Schlesinger, mort d’une euthanasie après une succession de maladies jusqu’en 2003. Macadam Cowboy fut l’un des films les plus émouvants que je n’ai jamais visionné… Il faisait d’ailleurs jouer Dustin Hoffman en 1969. [Je note aussi, que fenêtre sur pacifique est pas mal non plus]. En 1976, il le refait jouer - aux côtés de la légende Laurence Olivier (Rebecca, Spartacus…) et de Roy Schneider, ainsi que d’une panoplie d’acteurs inconnus – dans Marathon Man, adaptation d’un livre de William Goldman, sorti un an auparavant.
Non seulement d’être un film aux acteurs irréprochables, en particulier Dustin dans (sûrement) son meilleur rôle, la réalisation est impeccable, le réalisateur nous embarque dans un véritable chaos symbolisée par un traque naziarde mélant rebondissements, courses-poursuites (très réussies), violence et extrême. La tension monte et monte, ne nous laisse pas une minute de répit, mais nous énerve, nous angoisse et nous choque
La musique de Michael Small est peut-être l’élément le plus imposant. Au contraire des compositions de Giorgio Moroder ou d’autres artistes du genre, elle reste indémodable alors qu’à l’époque elle était considérée comme «actuelle ».
Il ne faut pas oublier que Marathon Man, est un des premiers films a traiter des anciens nazis, en reflétant la Shoah (car Sznell était un dentiste dans les camps de concentrations). Et donc, indirectement, le film parle des atrocités et de la barbarie des nazis. La scène la plus symbolique (célèbre par ailleurs) est celle où Sznell va dans un quartier juif où sont les plus grosses boutiques de damants, et deux ex-déportés se rappelant de l’horreur que faisait subir « l’ange Blanc » dans les camps.
Le Thriller parfait ? C’est pas loin de ça, en tout cas, la prestation des acteurs et les scènes les plus insoutenables du film ne nous laissent pas indemnes. Si il n’est pas parfait pour certains (du moins pour moi, il l’est), les deux heures du films développent des séquences cultes (la torture à la dentiste, la scène du bain, de l’opéra…) mais aussi des répliques cultes, dont l’une d’elles est classée dans la 70e place des 100 répliques du cinéma (du AFI) :
« Is It Safe ? »