
Avec Dustin Hoffman, Laurence Olivier, Roy Schneider, William Devane, Marthe Keller…
Synopsis : Babe, étudiant en histoire, s'entraîne dans Central Park pour le marathon de New York. Son frère Doc, membre d'une organisation gouvernementale secrète, est assassiné sous ses yeux. On apprend que le Dr Szell, un criminel de guerre nazi, serait venu récupérer un trésor de guerre qu'il avait confié autrefois à son frère...
Il me semblait être habitué à me prendre des claques grâce à feu John Schlesinger, mort d’une euthanasie après une succession de maladies jusqu’en 2003. Macadam Cowboy fut l’un des films les plus émouvants que je n’ai jamais visionné… Il faisait d’ailleurs jouer Dustin Hoffman en 1969. [Je note aussi, que fenêtre sur pacifique est pas mal non plus]. En 1976, il le refait jouer - aux côtés de la légende Laurence Olivier (Rebecca, Spartacus…) et de Roy Schneider, ainsi que d’une panoplie d’acteurs inconnus – dans Marathon Man, adaptation d’un livre de William Goldman, sorti un an auparavant.
Non seulement d’être un film aux acteurs irréprochables, en particulier Dustin dans (sûrement) son meilleur rôle, la réalisation est impeccable, le réalisateur nous embarque dans un véritable chaos symbolisée par un traque naziarde mélant rebondissements, courses-poursuites (très réussies), violence et extrême. La tension monte et monte, ne nous laisse pas une minute de répit, mais nous énerve, nous angoisse et nous choque
La musique de Michael Small est peut-être l’élément le plus imposant. Au contraire des compositions de Giorgio Moroder ou d’autres artistes du genre, elle reste indémodable alors qu’à l’époque elle était considérée comme «actuelle ».
Il ne faut pas oublier que Marathon Man, est un des premiers films a traiter des anciens nazis, en reflétant la Shoah (car Sznell était un dentiste dans les camps de concentrations). Et donc, indirectement, le film parle des atrocités et de la barbarie des nazis. La scène la plus symbolique (célèbre par ailleurs) est celle où Sznell va dans un quartier juif où sont les plus grosses boutiques de damants, et deux ex-déportés se rappelant de l’horreur que faisait subir « l’ange Blanc » dans les camps.
Le Thriller parfait ? C’est pas loin de ça, en tout cas, la prestation des acteurs et les scènes les plus insoutenables du film ne nous laissent pas indemnes. Si il n’est pas parfait pour certains (du moins pour moi, il l’est), les deux heures du films développent des séquences cultes (la torture à la dentiste, la scène du bain, de l’opéra…) mais aussi des répliques cultes, dont l’une d’elles est classée dans la 70e place des 100 répliques du cinéma (du AFI) :
« Is It Safe ? »