Dimanche 3 avril 2011 à 18:29

Un court-métrage pour débuter cette soirée. Et quel court ! Non mais sérieusement si on souhaite avoir de la charpie tout en se marrant en 15 minutes il faut tout simplement taper Brutal Relax par Adrián Cardona, Rafa Dengrá, David Muñoz sur Youtube. Un gros moustachu attachant vient prendre du calme sur une petite plage sympathique sur laquelle bronze une petite populace. Des créatures sensées être des zombies avec de la peinture verte vient titiller tout ce petit monde et déchire les membres, shootent dans des têtes et massacrent bien comme il faut hommes, femmes et enfants pendant que monsieur écoute sa musique hawaïenne. Jusqu'à que les piles de son lecteur soit usées, celui-ci pourtant camouflé involontairement dans un bain de boue va se fâcher et pas de chances pour les zombies. Une chose est sûre, ça charcute grave. Y a de la tripe, des cerveaux, de la rate et des têtes arrachées dans un premier temps sur des pauvres innocents puis sur des zombies ignobles. C'est kitsch, très très drôle et surtout très bien foutu au niveau des effets spéciaux pourtant ultra tape à l'oeil. Aucune pitié, on est là pour du gore et on obtient ce qu'on voulait au point d'en faire une sublime réalisation à base d'un second degré à se tordre de rire.
On ne rigole plus, Sequestrados est un film particulièrement dur et inattendu sur la séquestration d'une paisible famille composée de deux parents et de leur fille de 16 ans qui viennent d'emménager dans une belle maison par quelques malfrats cagoulés sans morale ni remords pour la plupart ne cherchant juste qu'à vider les cartes bancaires des innocents et de ravager leur vie. Kidnapped ou Kidnappés lorsqu'il sortira en salles françaises juillet 2011, est donc un thriller concis, inattendu, choquant qui sera le premier film d'un cinéaste apparemment prometteur du nom de Miguel Angel Vivas. Nous tenir en haleine 1h 22 dans un endroit clos c'est compliqué, et il a su relever ce défi. Une claque qui démarre dès la magnifique première séquence filmant un autre cas d'enlèvement qui nous annonce déjà un film époustouflant à base de sublimes plans séquences et de Split-screens très réussis.
Même si il a un peu mal vieilli, l'exorciste de William Friedkin est culte, le deuxième opus signé John Boorman l'est moins, L'exorciste la suite de William Peter Blatty pas du tout. Et en plus de ça le thème est passé entre les mains de Leslie Nielsen et des frères Wayans pour le côté parodique. Pourquoi vouloir faire du neuf avec du vieux lorsqu'un tel concept semble déjà exploré ? Manuel Carballo en a fait le choix et l'a foiré bien lamentablement. Cela devient une parodie pas voulue, chiante, poussive et superficielle dans laquelle une teenager en faisant un blood sacrifice sous les influences de son oncle (prêtre renié de son église suite à des scandales d'exorcisme) invoque le diable en elle pour en fait satisfaire le besoin de preuves nécessaires à son tonton pour révéler au monde entier qu'en fait, c'est vrai. Spasmes, voix qui dit des trucs très vilains et nuisance aux proches : rien de nouveau, c'est plutôt pire qu'avant. A cela on ajoute des piètres acteurs, une photographie ignoble soutenue par des plans qui ne le sont pas moins. Bon courage à ceux qui oseront voir Exorcismus -La posèsion de Emma Evans lorsqu'il sera publié en France, pourtant sous la production des mêmes types que [REC]...
Le Chouchou du pèpère (Le 24 Février)
Black Kung Fu contre Hong Kong Connection, The Tattoo Connection, Black Belt Jones 2, E yu tou het sha xing... tant de noms pour ce navet d'exploitation. Et c'est pas anodin, comme tous les films de son genre, cette série B a été sortie plusieurs fois en salles à intervalles et noms différents afin qu'il puisse être rentable tout en se moquant des spectateurs les plus insolites qui verront 2 fois le même film sans s'en rendre compte. Parce que là on mêle Karaté, érotisme, aventure et action pour un film qui ne serait pas grand chose sans ses bastons à la Hong-Kong. Aussi les acteurs sont mauvais tout comme la version française à mourir de rire qui n'a su qu'ajouter un peu plus de grotesque dans ce film qui rendra la salle bien heureuse, avec une pure ambiance malgré le fait que ce ne soit pas la salle 2.. Raciste (« les chinois contre les négros ! »), misogyne, nul et précédé de Bandes-annonces grindhouse avec Bruce Lee ou autres : une absurde séance comme on les aime ayant constitué une soirée mémorable à compte personel.