Predator (1987) réalisé par John McTiernan
Avec Arnold Schwarzenegger, Carl Weathers, Elpidia Carillo, Bill Duke, Shane Black...
Synopsis À la tête d'un commando spécialisé dans les missions à risques, le major Alan « Dutch » Schaeffer est envoyé au coeur de la jungle d'Amérique centrale afin de libérer trois otages, dont un ministre, séquestrés dans un camp de guérilleros. En chemin, le groupe découvre les corps atrocement mutilés de soldats américains, membres des bêrets verts. Alors qu'ils se replient après avoir attaqué le camp des guérilleros, les membres du commando deviennent les proies d'une mystérieuse créature...
Ma Critique Carrément aussi bon que son frère (la quadrilogie Alien), Predator est surement l’un des films extra-terrestres les plus angoissants que j’ai connu. Soutenu par une musique inquiétante en partie représentée par une montée progressive au Jambé.
On aurait pu croire à un beau nanar, avec Schwarzenegger et une tripotée d’acteurs pas connus (mis à part Shane Black dans le rôle de Rick Hawkins, qui a connu gloire et succès grâce à l’écriture du Scénario de L’Arme Fatale et également réalisateur de Kiss Kiss Bang Bang avec Val Kilmer et Robert Downey Jr.) qui vadrouillent tels un commando dans une jungle rappelant méchamment le Vietnam.
Ils trouvent l’un de leur camarade, pendu aux arbres et écorché. Au début, ils croient que c’est un coup des étrangers du coin, des guerillos, qui mangent du caca et qui sont pas gentils ! Alors ils vont leur casser la gueule et vont exploser leur base à coup de mitraillettes et de grenades qui font bobo. Pas un mort du côté des ricains, mais du côté des guerillos... Enfin bref, le film démarre tel un action/Commando où les gentils Rambo pètent la bouche aux méchants Viêts. Mais détrompez-vous ! Le film n’est pas sur ce ton là, au contraire, on pourrait supposer que John Mc Tiernan à voulu exercer une connotation parodique (Un peu comme l’a essayé Paul Verhoven, mais l’a raté sur Starship Troopers qui s’est lamentablement foiré si l’on omet les scènes de baston très réussies).
Alors voilà, les Ricains font la fête, ils viennent d’exploser une base, mais quand ils retrouveront peu à peu leurs copinous écorchés, ils commenceront à avoir des doutes. Et dès qu’ils verront le Predator (qui ressemble allègrement à un Rasta) ils vont pas se gêner pour lui pétouiller la figure. Sauf qu’il a l’air invincible, ah merde.
C’est là que le film passe de l’action, à l’angoisse/horreur et fait bien flipper, enfin personnellement j’ai eu les boules. Les Marines tombent un à un, aux mains du Predator qui ne se gênera pas pour leur ouvrir le bide, ou leur enlever la peau. Il restera enfin qu’Arnold, qui fera un face à face légendaire avec le robot ( ?).
Ils se battront, se piègeront jusqu'à la fin, et ensuite Schwarzenegger se retrouvera tranquillos dans un hélicoptère qui le mènera vers sa chère demeure (et l’île explose, évidemment). Le clin d’œil rigolo que nous fait Mc Tiernan, c’est que le pilote de l’hélicoptère est en fait le cascadeur en personne qui joue le Predator.
J’ai pas vu le 2 avec Danny Glover, et j’ai pas très envie de le voir, les déçevants Alien vs. Predator (surtout Requiem, une parfaite daube américaine) m’ont suffit à me dégoûter de mon rasta préféré (après Bob Marley bien sûr). Alors je revois maintes et maintes fois ce film :
Tellement ambigu, tellement bon, tellement flippant ! Du vrai film d’angoisse.
All-The-Movies
Vous avez dit Cinéma?
Mardi 20 avril 2010 à 15:51
Mercredi 14 avril 2010 à 15:36
Les Affranchis (1990) réalisé par Martin Scorsese
Avec Ray Liotta, Robert De Niro, Joe Pesci, Lorraine Braco...
Synopsis Depuis sa plus tendre enfance, Henry Hill, né d'un père irlandais et d'une mère sicilienne, veut devenir gangster et appartenir à la Mafia. Adolescent dans les années cinquante, il commence par travailler pour le compte de Paul Cicero et voue une grande admiration pour Jimmy Conway, qui a fait du détournement de camions sa grande spécialité. Lucide et ambitieux, il contribue au casse des entrepôts de l'aéroport d'Idlewild et épouse Karen, une jeune Juive qu'il trompe régulièrement. Mais son implication dans le trafic de drogue le fera plonger...
Ma Critique Martin Scorsese a un talent fou pour ce qui est des films de gangsters (Casino, Mean Streets, The Departed). Il arrive à créer des fresques plus ou moins longues, avec un casting de choix, qui arrive à faire tenir l’histoire, et développer des relations, soit mauvaises, soit positives entre les protagonistes.
The Goodfellas, de son nom original, possède ces éléments, qui permettent de nous plonger dans un univers de violence, de règlements de comptes, de trahisons ou encore de simples adultères. Le casting lui est excellent, on met Robert De Niro (Jimmy Conway) en tête d’affiche (alors qu’il n’est pas le personnage principal) avec son légendaire caractère mafieux avec ses expressions faciales, irrésistibles. Pourtant, le héros de ce film est Ray Liotta (Henry Hill), un acteur qui démarrera sa carrière en partie grâce à ce film.
Et puis surtout, l’énervé, l’impulsif, possessif Joe Pesci. Qui reprend son rôle de mafioso ultra-violent, et joue Tommy De Vito Et au lieu de donner la réplique à Schwarzenegger, il la donne à un petit mafieux « -Alala, que tu es drôle -Quoi, pourquoi je te fais rire ? C’est ma voix, ma tête, ma taille qui te fait rire ? -Non, je disais juste que tu avais des blagues marrantes –C’est ça ouais ! » On a envie de le tuer ce gangster, il fout tout en l’air. Pourtant on le voit en petite frappe énervée, découpant des traîtres ou témoins puis les enterrant dans une forêt. Et dix minutes après, on le voit en train de manger des pasta chez sa mère avec De Niro et Liotta, qui les a obligés de manger « Mamma, le pasta sono trop cuite ! ». Son rôle contribue énormément à l’esprit sanguinaire du film, et il le reprendra dans Casino, où on le retrouvera en train de serrer la tête de quelqu’un dans un étau.
Martin Scorsese filme très vite la violence, il ne nous prévient pas. Même les mafieux nous préviennent, ils débarquent chez les cibles, sympathisent avec eux genre « Un Café ? », ils acceptent, discutent, et dès le dos tourné, une balle dans la nuque. A noter dans ce genre de moment, l’apparition de Samuel L. Jackson très jeune, qui se fait trucider par Pesci dans son appartement.
En fait, il ne prend pas l’exemple de certains cultes mafieux, comme le remake de Scarface par Brian De Palma, où Al Pacino met des heures à tuer quelqu’un, qui le supplie. Là, ce n’est pas le cas, on ne s’y attend jamais.
Si on résume en quelques lignes le film, on pourrait dire qu’il se découpe en trois parties : - L’enfance de Henry, son ascension dans le milieu mafieux, sa rencontre avec Jimmy, sa montée dans le milieu - L’apogée de sa réussite - Le déclin du milieu.
Ces trois parties sont très bien découpées, même avec la masse d’événements qui arrivent tout au long du film. Scorsese arrive à les contenir grâce à une narration interne omniprésente et surtout un énorme talent dans la manière de filmer, des petites touches d’humour ne manquant pas d’ironie, un choix sans reproches dans le choix des acteurs et aussi une bande originale plutôt calée dans les années 60/70 avec par exemple « Gimme Shelter » des Rolling Stones (en plein trafic de drogues).
Une véritable fresque italo-américaine mafieuse, violente, prenante avec des couteaux, des flingues et des pastas comme aujourd’hui qui se font rares.
Avec Ray Liotta, Robert De Niro, Joe Pesci, Lorraine Braco...
Synopsis Depuis sa plus tendre enfance, Henry Hill, né d'un père irlandais et d'une mère sicilienne, veut devenir gangster et appartenir à la Mafia. Adolescent dans les années cinquante, il commence par travailler pour le compte de Paul Cicero et voue une grande admiration pour Jimmy Conway, qui a fait du détournement de camions sa grande spécialité. Lucide et ambitieux, il contribue au casse des entrepôts de l'aéroport d'Idlewild et épouse Karen, une jeune Juive qu'il trompe régulièrement. Mais son implication dans le trafic de drogue le fera plonger...
Ma Critique Martin Scorsese a un talent fou pour ce qui est des films de gangsters (Casino, Mean Streets, The Departed). Il arrive à créer des fresques plus ou moins longues, avec un casting de choix, qui arrive à faire tenir l’histoire, et développer des relations, soit mauvaises, soit positives entre les protagonistes.
The Goodfellas, de son nom original, possède ces éléments, qui permettent de nous plonger dans un univers de violence, de règlements de comptes, de trahisons ou encore de simples adultères. Le casting lui est excellent, on met Robert De Niro (Jimmy Conway) en tête d’affiche (alors qu’il n’est pas le personnage principal) avec son légendaire caractère mafieux avec ses expressions faciales, irrésistibles. Pourtant, le héros de ce film est Ray Liotta (Henry Hill), un acteur qui démarrera sa carrière en partie grâce à ce film.
Et puis surtout, l’énervé, l’impulsif, possessif Joe Pesci. Qui reprend son rôle de mafioso ultra-violent, et joue Tommy De Vito Et au lieu de donner la réplique à Schwarzenegger, il la donne à un petit mafieux « -Alala, que tu es drôle -Quoi, pourquoi je te fais rire ? C’est ma voix, ma tête, ma taille qui te fait rire ? -Non, je disais juste que tu avais des blagues marrantes –C’est ça ouais ! » On a envie de le tuer ce gangster, il fout tout en l’air. Pourtant on le voit en petite frappe énervée, découpant des traîtres ou témoins puis les enterrant dans une forêt. Et dix minutes après, on le voit en train de manger des pasta chez sa mère avec De Niro et Liotta, qui les a obligés de manger « Mamma, le pasta sono trop cuite ! ». Son rôle contribue énormément à l’esprit sanguinaire du film, et il le reprendra dans Casino, où on le retrouvera en train de serrer la tête de quelqu’un dans un étau.
Martin Scorsese filme très vite la violence, il ne nous prévient pas. Même les mafieux nous préviennent, ils débarquent chez les cibles, sympathisent avec eux genre « Un Café ? », ils acceptent, discutent, et dès le dos tourné, une balle dans la nuque. A noter dans ce genre de moment, l’apparition de Samuel L. Jackson très jeune, qui se fait trucider par Pesci dans son appartement.
En fait, il ne prend pas l’exemple de certains cultes mafieux, comme le remake de Scarface par Brian De Palma, où Al Pacino met des heures à tuer quelqu’un, qui le supplie. Là, ce n’est pas le cas, on ne s’y attend jamais.
Si on résume en quelques lignes le film, on pourrait dire qu’il se découpe en trois parties : - L’enfance de Henry, son ascension dans le milieu mafieux, sa rencontre avec Jimmy, sa montée dans le milieu - L’apogée de sa réussite - Le déclin du milieu.
Ces trois parties sont très bien découpées, même avec la masse d’événements qui arrivent tout au long du film. Scorsese arrive à les contenir grâce à une narration interne omniprésente et surtout un énorme talent dans la manière de filmer, des petites touches d’humour ne manquant pas d’ironie, un choix sans reproches dans le choix des acteurs et aussi une bande originale plutôt calée dans les années 60/70 avec par exemple « Gimme Shelter » des Rolling Stones (en plein trafic de drogues).
Une véritable fresque italo-américaine mafieuse, violente, prenante avec des couteaux, des flingues et des pastas comme aujourd’hui qui se font rares.