All-The-Movies

Vous avez dit Cinéma?

Vendredi 15 octobre 2010 à 17:51

(Fiche Stable)
Ces grand(e)s du cinéma nous ont quitté récemment :

Tony Curtis ; Acteur Américain (1925 - 29 septembre 2010)

Arthur Penn
; réalisateur américain (1922 - 28 septembre 2010)

Sally Menke ; monteuse américaine des films de Quentin Tarantino (1953 - 28 septembre 2010)

Claude Charbol ; réalisateur français (1930 - 12 Septembre 2010)
 

Alain Corneau ; réalisateur français (1943 - 30 Juin 2010)

Bernard Giraudeau ; acteur français (1947 - 17 Juillet 2010)

Laurent Terzieff ; acteur français (1935 - 2 Juillet 2010)
 
Dennis Hopper ; Acteur, réalisateur, peintre Américain (1936 - 17 Mai 2010)

Vendredi 15 octobre 2010 à 17:22

http://www.hollywoodnews.com/wp-content/uploads/2010/07/piranha-3d-poster.jpgPiranha 3D (2010) réalisé par Alexandre Aja
Avec Ving Rhames, Elizabeth Sue, Christopher Lloyd, Richard Dreyfuss, Jerry O'Connell, Eli Roth...

Synopsis 
Alors que la ville de Lake Victoria s'apprête à recevoir des milliers d'étudiants pour le week-end de Pâques, un tremblement de terre secoue la ville et ouvre, sous le lac, une faille d'où des milliers de piranhas s'échappent.

Inconscients du danger qui les guette, tous les étudiants font la fête sur le lac tandis que Julie, la shérif, découvre un premier corps dévoré... La journée va être d'autant plus longue pour elle que Jake, son fils, a délaissé la garde de ses jeunes frères et sœurs pour servir de guide à bord du bateau des sexy Wild Wild Girls !


Ma Critique 
Décidément, le fils d’Alexandre Acardy a beaucoup de culots. Après avoir revisité le classique de 77 par Wes Craven La Colline a des Yeux avec brio et réalisé trois films plutôt marquants dans le genre américanisés ou non (à savoir Haute Tension, summum de débilité et de trash ; Mirrors summum de miroirs et de Kiefer Sutherland ; 2e Sous Sol summum de haches et de... euh.. parking) il se décide à aller chercher gros.
 
Revenir en 1978 - alors que le cinéaste n’avait qu’un an - pour faire un remake d’un classique de l’horreur ayant pour sujet des piranhas qui mangent des humains. Le premier épisode ayant été filmé par Joe Dante (Gremlins 1 & 2, Les Looney Tunes passent à l’action, le troisième épisode de la 4e dimension…) et suivi d’un deuxième épisode daubesque shooté par James Cameron. Alors si Alexandre tombe sur ces lignes il va trouver mon adresse et me jeter dans un aquarium de piranhas parce qu’il n’a pas arrêté de préciser que « ce n'est pas du tout un remake du film de Joe Dante, même s'ils partagent le même nom». Je veux bien l’entendre, mais il y a quand même le sujet et le nom en commun...
 
Oui, on peut penser que c’est une grosse merde américanisée avec des acteurs chiasseux. Qu’Alexandre Aja se sent obligé de constituer la moitié du film avec des Gogos-Dances et des concours de T-Shirt Mouillés... Mais attention c’est plus subtil que ça. On peut prendre et retourner Piranhas dans tous les sens, y en a forcèment 2 ou trois décelant des éléments très positifs. Sa réalisation est un film gore à proprement à proprement parler, alors il est très bon parce qu’en matière de scènes gores, il dépote ! C’est sanglant, horrifique, dégueulasse et à vomir ses tripes. En particulier l’avant dernière séquence sur le port, insoutenable par sa longueur et ses 300 000 litres de sang nécessaires. Il filme de manière insolite des images par-ci par-là avec des idées très mal placées se concentrant sur le domaine du sexe que seuls les plus gros psychopathes auraient imaginés. Mais surtout c’est très bien filmé, d’énormes effets spéciaux et une quantité de faux-sang qui a battu tous les records du 7e art comme Kill Bill. Le film était tellement gore, que 11 minutes ont été enlevées par les frères Weinstein. C’est bien filmé aussi, je veux dire, l’action est bien exploitée.
 
En comédie c’est sympa aussi, parce que vu au second degré, c’est à mourir de rire ! Ca on le doit au casting : deux anciens de Retour vers le futur (Christopher Lloyd et Elizabeth Sue), un vieux de la vieille qu’on avait bizarrement vu dans les Dents de la Mer de Spielberg : Richard Dreyfus mais aussi des seconds rôles sympathiques comme Ving Rhames en shérif ou Jerry O’Connell en réalisateur porno, rôle parfaitement débile et dernière réplique mémorable sur le bateau. BIG-UP au meilleur caméo de toute l’histoire du cinéma d’horreur : Eli Roth, ami de Tarantino, Basterd dans son dernier film et réalisateur des deux sanglants Hostel. Il a un rôle d’obsédé comme il sait si bien le tenir. Et fallait forcèment qu’il meure de la manière la plus débile qui soit.
 
Au final, Piranhas est un bon film d’horreur gore, à prendre surtout au second degré. Il est drôle et bien réalisé, et comme dit Télérama : C’est passionant de voir un réalisateur frenchie s’en prendre à des blondasses surfaites au gros seins et à des corps parfaitement bodybuildés.

Jeudi 2 septembre 2010 à 18:18

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/inceptionposter.jpgInception (2010) réalisé par Christopher Nolan
Avec Leonardo Di Caprio, Cillian Murphy, Ellen Page, Marion Cotillard, Joseph Gordon-Levitt....
Synopsis
Le héros est Dom Cobb, un « extracteur », qui entre dans les rêves des autres pour soutirer des informations autrement inaccessibles. Ses capacités, pour lesquelles il est sollicité à des fins d'espionnage industriel, lui ont coûté sa famille et l'ont obligé à s'exiler, mais une chance de rédemption lui est offerte s'il décide avec son équipe d'experts de pratiquer une « inception », c'est-à-dire d'implanter une idée dans le subconscient d'un sujet. L'inception est moins familière, plus difficile et dangereuse que l'activité habituelle d'« extraction ».

Ma Critique Difficile dans mon cas d'être déçu par un film, qui a déjà touché 4 millions de spectateurs dont la plupart sont des cinéphiles avertis, adulant le film et construisant des analyses autour du scénario. J'ai attendu la fin de mes vacances pour aller voir Inception, le dernier Nolan depuis The Dark Night, adaptation de l'histoire du Joker au sein de la saga Batman avec la formidable interprétation de notre regretté Heat Ledger, 5 fois meilleur que le premier opus de Tim Burton, battant la pourtant formidable prestation de Jack Nicholson dans le rôle du Joker. Personnellement, je suis resté sur le cul à la fin de la projection de celui-ci.

Là c'était différent, mon fauteuil a presque tremblé... Honnêtement je pourrais très bien passer mon après-midi à chercher des mots synonymes de Chef-d'oeuvre dans le dictionnaire pour ne pas me répéter quant aux précèdentes chroniques du blog. Mais là je ne sais pas quoi dire... (c'est assez cliché comme paragraphe? Ouais? Ok.)

Enfin si plus exactement j'ai quelques trucs à deux balles à dire sur le film. Ce qui m'a toujours le plus fait jubiler chez Nolan, c'est son montage et sa précision dans l'histoire et le scénario du film.
Nolan construisait souvent ses films de la même manière (mettre l'/les image(s) clé(s) du film en guise de première séquence, expliquer un phénomène particulier (Following c'est la manière de suivre les gens pour pouvoir écrire, Le Prestige est la troisième étape d'un tour de magie...) et c'est toujours monté de manière exceptionelle que ce soit pour Memento sur un truc ultra-compliqué ou sur les deux batmans ou ça reste plus soft.

Dans le cas d'Inception, le cinéaste s'impose sur l'univers du rêve Et quel rêve mes amis! Non mais franchement, zut quoi! Aucun réalisateur avant Nolan n'a pu s'attaquer à un domaine si mystérieux avec autant d'imagination et de franchise. On se rend compte à quel point le rêve est une des choses les plus fascinantes qui soient. Alors attention, je vais pas commencer à expliquer les phénomènes du rêve ect... Parce que là je risque de faire croire que je n'ai pas compris le film, alors que c'est point le cas (au final c'était pas si compliqué par rapport à ce qui a été dit, il faut juste savoir dissocier le rêve et la réalité). Du moins je pense, sinon j'ai rien compris (ce qui est fortement possible). Mais juste, me pencher sur une petite ligne sur cette magnifique séquence, longue séquence de la mission principale. 5 min de réalité > 1 heure de rêve. Emboîtons des rêves et cela créer différents univers partant du plus lent au rythme normal avec différents responsables, créateurs des rêves. Au final on passe un pur moment de cinéma, éposutouflant de bout en bout, totalement incroyable. Toutes ces explications sur le rêve, ses phénomènes, les mondes crées (avec ses effets spéciaux) et autres farfelues séquence sur celui-ci sont tout simplement prodigieuses.

Ensuite il y a cette musique de Hans Zimmer (La Ligne Rouge, Gladiator, Hannibal, Pirates des Caraïbes... : compositeur de talent tout le temps appelé pour beaucoup de films mais qui malgré tout compose d'excellentes bandes originales) plus imposante que jamais et parfaitement dans le ton. Léonardo Di Caprio est encore à tourner un chef-d'oeuvre, après son magistral 4e passage chez Scorsese. Même si il passe son temps à froncer les sourcils il reste un très bon acteur. Un très bon casting (Gordon-Levitt, Cillian Murphy [Le vent se lève] ou encore Cotillard qui ne cesse de progresser dans l'excellence de sa filmographie et aussi étonamment, Ellen Page [Juno, Hard Candy, Bliss...] qui vient de signer un grand pas dans sa carrière cinématographique).

Inception risque d'être le film de l'année que je place presque à l'ex-acquo (si ce n'est qu'il est meilleur) de Shutter Island, Dog Pound et The Ghost Writer. Remarquez allégrement, que l'élément qui caractérise le plus la réussite finale de ces films, restera toujours la dernière image que je ne citerais dans aucun des cas afin de na pas dévoiler la situation finale. Pour ceux qui ont vu ces films, du moins l'un d'eux, savent de quoi je veux parler.

Comme l'a écrit le magazine Studio Ciné Live, Inception est une sorte de Chef-d'oeuvre déguisé en blockbuster américain. Nolan est un réalisateur de génie, qui n'a cessé et qui ne cessera jamais de nous surprendre étant donné qu'il n'a que 40 ans.


Vendredi 13 août 2010 à 20:00

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/03C003C002645678photoafficheleguerriersilencieux.jpgLe Guerrier Silencieux 'Valhalla Rising' (2009) réalisé par Nicolas Winding Refn
Avec Mads Mikkelsen, Maarten Steven, Jamie Sives, Ewan Stewart...
Synopsis
Pendant des années, One-Eye, un guerrier muet et sauvage, a été le prisonnier de Barde, un redoutable chef de clan. Grâce à l'aide d'un enfant, Are, il parvient à tuer son geôlier et ensemble ils s'échappent, s'embarquant pour un bateau à destination de Jérusalem en compagnie de croisés. Mais faute de Brume, le bateau arrivera à une autre destination.

Ma Critique Connu pour Pusher - Trilogie ultraviolente relatant les péripéties de la mafia de Copenhague - et le génial Bronson, Nicolas Winding Refn sort un nouveau film de nouveau très réussi. Avec une beauté inouïe dans l’image, Refn filme dans les montagnes danoises, les tribulations d’un viking sans foi ni loi, presque invincible mais n’ayant pas usage de la voix. Mads Mikkelsen interprète de manière impressionnante un borgne surnommé « One-Eye », défonçant ses opposants par des procédés les plus horribles possibles. C’est hyper-violent mais pourtant on le prend pas trop mal...

 Ca n’a pas vraiment d’histoire, ce serait plutôt une sorte de voyage vers les enfers. Le film est en 6 parties [The Anger (Le Courroux) > The Silent Warrior (Le Guerrier Silencieux) > Men of God (Les Hommes de Dieu)> Holy Land (La Terre Sainte) > Hell (Les Enfers) > Sacrifice (Le Sacrifice)], la 1ere introduisant et la dernière épiloguant de façon incompréhensible et symbolisant une folie s’introduisant brutalement au sein de chaque personnage, autour du calme du guerrier silencieux, et de son jeune compagnon traduisant sa pensée par des paroles.

 Il a des visions, toujours représentées en négatif rouges, qui pendant un moment, surprennent par un bruyant son. Ces visions représentent l’avenir, son passé, ce qu’il est et peu à peu, on découvre les situations contenant les quelques clichés qu’il voit. Le film est trop mystérieux, surtout dans le 5e chapitre, mais il révèle une beauté grise et méchante. Les 1h 30 du film peuvent paraître longues si on n’accroche pas, mais on se laisse très facilement porter par le déroulement de celui-ci alors que c’est clairement un film d’auteur, mais très planant et doté d'une musique atmosphérique envoutante signée Peter Peter

 Véritable délire cinématographique, où chaque image et paroles sont importantes, Vahalla Rising est un film que l’on aime ou l’on n’aime pas. C’est une sorte de trip dont on ne sort pas indemne, un voyage viking totalement barré.


Vendredi 13 août 2010 à 11:11

http://all-the-movies.cowblog.fr/images/dogpoundaffiche.jpgDog Pound (2010) réalisé par Kim Chapiron
Avec Adam Butcher, Shane Kippel, Mateo Morales...
Synopsis
Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants.
Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence.
Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation.

Ma Critique Rien que pour une daube comme Sheitan, je ne serais pas allé voir Dog Pound, le nouveau film de Kim Chapiron, membre du Kourtrajamé (avec Vincent Cassel et Romain Gavras). Pourtant c’était génial, excellent qui plus est. Dog Pound est une chronique, se basant sur des faits réels et toujours d’actualité, dénonçant la cruauté et le danger des prisons Juvéniles aux Etats-Unis et le bizutage de manière générale.

 Le film s’intéresse à trois destins communs, trois cas criminels pourtant différents. Un toxicomane (Shane Kippel), un voleur (Mateo Morales) et une personne ayant porté violence sur un membre des forces de l’ordre (Adam Butcher) qui se retrouvent dans la même prison, formant ainsi un trio, celui des « nouveaux ». Seulement dans ces prisons, c’est la loi du plus fort qui prend le dessus, et un autre trio mené par un gros dur les oppose. En même temps, le film se penche sur la vie en prison d’un gardien, dont la vie se détruira en un claquement de doigts. Sur un accès de violence où ne se sent plus pisser à voir ce gros se faire démenteler par un type qui se venge tout simplement, on croit les héros sortis d’affaire. Mais non, la scène cliché inévitable des prisons (dont je ne dirais pas le thème) prend place vers la fin du film puis termine dans une dernière séquence époustouflant, nous laissant sur le cul vers le générique de fin.

Mené par une sorte de musique country à la Johnny Cash, filmé de manière somptueuse, Dog Pound se révèle être pour l’instant l’un des trois meilleurs films de 2010. Ce n’est pas ultra-violent, ça l’est jamais. Du moins, on ne sent pas que le réalisateur y prend du plaisir. Il veut la dénoncer au contraire, ce qui renforce la violence psychologique du film, extrêmement moral. C’est presque à pleurer par moments, tellement cela peut être horrible comme conditions de vie, c’est à aller se demander ridiculement où peut aller l’humain dans des situations aussi basses.

 J’ai vraiment été étonné, je ne pensais pas être aussi ému et claqué par un film d’un réalisateur n’ayant pas encore fait ses promesses (si ce n’est qu’une horreur série B provoquant le plus mauvais rôle de la carrière de Vincent Cassel). Sur les acteurs, chapeau bas Adam Butcher en avant, qui fait part d’une incroyable prestation et ses deux compères, très bons aussi. Même si il n’est pas accessible à tous les publics, Dog Pound m’a époustouflé, tout simplement…


<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | Page suivante >>

Créer un podcast