
Avec Adam Butcher, Shane Kippel, Mateo Morales...
Synopsis Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants.
Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence.
Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation.
Ma Critique Rien que pour une daube comme Sheitan, je ne serais pas allé voir Dog Pound, le nouveau film de Kim Chapiron, membre du Kourtrajamé (avec Vincent Cassel et Romain Gavras). Pourtant c’était génial, excellent qui plus est. Dog Pound est une chronique, se basant sur des faits réels et toujours d’actualité, dénonçant la cruauté et le danger des prisons Juvéniles aux Etats-Unis et le bizutage de manière générale.
Le film s’intéresse à trois destins communs, trois cas criminels pourtant différents. Un toxicomane (Shane Kippel), un voleur (Mateo Morales) et une personne ayant porté violence sur un membre des forces de l’ordre (Adam Butcher) qui se retrouvent dans la même prison, formant ainsi un trio, celui des « nouveaux ». Seulement dans ces prisons, c’est la loi du plus fort qui prend le dessus, et un autre trio mené par un gros dur les oppose. En même temps, le film se penche sur la vie en prison d’un gardien, dont la vie se détruira en un claquement de doigts. Sur un accès de violence où ne se sent plus pisser à voir ce gros se faire démenteler par un type qui se venge tout simplement, on croit les héros sortis d’affaire. Mais non, la scène cliché inévitable des prisons (dont je ne dirais pas le thème) prend place vers la fin du film puis termine dans une dernière séquence époustouflant, nous laissant sur le cul vers le générique de fin.
Mené par une sorte de musique country à la Johnny Cash, filmé de manière somptueuse, Dog Pound se révèle être pour l’instant l’un des trois meilleurs films de 2010. Ce n’est pas ultra-violent, ça l’est jamais. Du moins, on ne sent pas que le réalisateur y prend du plaisir. Il veut la dénoncer au contraire, ce qui renforce la violence psychologique du film, extrêmement moral. C’est presque à pleurer par moments, tellement cela peut être horrible comme conditions de vie, c’est à aller se demander ridiculement où peut aller l’humain dans des situations aussi basses.
J’ai vraiment été étonné, je ne pensais pas être aussi ému et claqué par un film d’un réalisateur n’ayant pas encore fait ses promesses (si ce n’est qu’une horreur série B provoquant le plus mauvais rôle de la carrière de Vincent Cassel). Sur les acteurs, chapeau bas Adam Butcher en avant, qui fait part d’une incroyable prestation et ses deux compères, très bons aussi. Même si il n’est pas accessible à tous les publics, Dog Pound m’a époustouflé, tout simplement…