Avec Ving Rhames, Elizabeth Sue, Christopher Lloyd, Richard Dreyfuss, Jerry O'Connell, Eli Roth...
Synopsis Alors que la ville de Lake Victoria s'apprête à recevoir des milliers d'étudiants pour le week-end de Pâques, un tremblement de terre secoue la ville et ouvre, sous le lac, une faille d'où des milliers de piranhas s'échappent.
Inconscients du danger qui les guette, tous les étudiants font la fête sur le lac tandis que Julie, la shérif, découvre un premier corps dévoré... La journée va être d'autant plus longue pour elle que Jake, son fils, a délaissé la garde de ses jeunes frères et sœurs pour servir de guide à bord du bateau des sexy Wild Wild Girls !
Ma Critique
Décidément, le fils d’Alexandre Acardy a beaucoup de culots. Après avoir revisité le classique de 77 par Wes Craven La Colline a des Yeux avec brio et réalisé trois films plutôt marquants dans le genre américanisés ou non (à savoir Haute Tension, summum de débilité et de trash ; Mirrors summum de miroirs et de Kiefer Sutherland ; 2e Sous Sol summum de haches et de... euh.. parking) il se décide à aller chercher gros.
Revenir en 1978 - alors que le cinéaste n’avait qu’un an - pour faire un remake d’un classique de l’horreur ayant pour sujet des piranhas qui mangent des humains. Le premier épisode ayant été filmé par Joe Dante (Gremlins 1 & 2, Les Looney Tunes passent à l’action, le troisième épisode de la 4e dimension…) et suivi d’un deuxième épisode daubesque shooté par James Cameron. Alors si Alexandre tombe sur ces lignes il va trouver mon adresse et me jeter dans un aquarium de piranhas parce qu’il n’a pas arrêté de préciser que « ce n'est pas du tout un remake du film de Joe Dante, même s'ils partagent le même nom». Je veux bien l’entendre, mais il y a quand même le sujet et le nom en commun...
Oui, on peut penser que c’est une grosse merde américanisée avec des acteurs chiasseux. Qu’Alexandre Aja se sent obligé de constituer la moitié du film avec des Gogos-Dances et des concours de T-Shirt Mouillés... Mais attention c’est plus subtil que ça. On peut prendre et retourner Piranhas dans tous les sens, y en a forcèment 2 ou trois décelant des éléments très positifs. Sa réalisation est un film gore à proprement à proprement parler, alors il est très bon parce qu’en matière de scènes gores, il dépote ! C’est sanglant, horrifique, dégueulasse et à vomir ses tripes. En particulier l’avant dernière séquence sur le port, insoutenable par sa longueur et ses 300 000 litres de sang nécessaires. Il filme de manière insolite des images par-ci par-là avec des idées très mal placées se concentrant sur le domaine du sexe que seuls les plus gros psychopathes auraient imaginés. Mais surtout c’est très bien filmé, d’énormes effets spéciaux et une quantité de faux-sang qui a battu tous les records du 7e art comme Kill Bill. Le film était tellement gore, que 11 minutes ont été enlevées par les frères Weinstein. C’est bien filmé aussi, je veux dire, l’action est bien exploitée.
En comédie c’est sympa aussi, parce que vu au second degré, c’est à mourir de rire ! Ca on le doit au casting : deux anciens de Retour vers le futur (Christopher Lloyd et Elizabeth Sue), un vieux de la vieille qu’on avait bizarrement vu dans les Dents de la Mer de Spielberg : Richard Dreyfus mais aussi des seconds rôles sympathiques comme Ving Rhames en shérif ou Jerry O’Connell en réalisateur porno, rôle parfaitement débile et dernière réplique mémorable sur le bateau. BIG-UP au meilleur caméo de toute l’histoire du cinéma d’horreur : Eli Roth, ami de Tarantino, Basterd dans son dernier film et réalisateur des deux sanglants Hostel. Il a un rôle d’obsédé comme il sait si bien le tenir. Et fallait forcèment qu’il meure de la manière la plus débile qui soit.
Au final, Piranhas est un bon film d’horreur gore, à prendre surtout au second degré. Il est drôle et bien réalisé, et comme dit Télérama : C’est passionant de voir un réalisateur frenchie s’en prendre à des blondasses surfaites au gros seins et à des corps parfaitement bodybuildés.