
Avec Jack Nicholson, Shelley Duvall, Danny Lloyd, Scatman Crothers...
Synopsis Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Danny, qui possède un don de médium, le "Shining", est effrayé à l'idée d'habiter ce lieu, théâtre marqué par de terribles évènements passés... Peu à peu, la solitude va s'emparer de Jack, et le rendre fou.
Ma Critique Dans le genre, mes préférés du maître Kubrick, « Shinning » serait à la troisième place, derrière Orange Mécanique et Full Metal Jacket. Pourquoi ? Car malgré le temps qui s’est écoulé entre la réalisation du Film et la journée où je l’ai regardé pour la 1ere fois, le film a gardé tout son charme, et son caractère d’épouvante. Celui qui y contribue le plus, c’est Jack Nicholson
L’adaptation fidèle du roman de Stephen King, est parfaitement glauque et se développe dans une ambiance plus que culte.
Je ferais l’impasse sur toutes les scènes ultra-cultes, que je ne vais pas vous décrire, car ce film est assez populaire pour que la moitié des patapons qui liront cet article (d’ailleurs je les remercie d’avance) l’ont vu. Je pense, à la vague de sang, qui s’écoule dans tout l’étage du château, quand s’ouvre les deux portes métalliques de l’ascenseur. Cette superbe scène constitue la bande-annonce. En effet, dans cette dernière, on observe l’ascenseur pendant que le générique défile. Puis à la fin, l’ascenseur s’ouvre.
Autant dire que quand j’ai demandé à l’âge de 9 ans, à mon père de pouvoir regarder ce film, il s’est contenté de me montrer cette bande-annonce, qui m’a suffit trois années durant.
Mais c’est un beau jour de mon anniversaire, où j’avais invité une demi-douzaine d’amis (dont mon compère seigneur Guillaume, un adepte de Kubrick), pour regarder ce chef-d’oeuvre. En plein Jour, un après midi, juste avant de retourner en cours. Ce n’était pas l’ambiance idéale pour se foutre les jetons, enfin bon, je l’ai revu par la suite tout seul la nuit, et là, un autre impact est apparu.
Je vais arrêter de raconter ma vie, car je parie que vous en avez pas mal rien à taper ;
Comme je le dis au début de l’article, le jeu de Jack Nicholson influe énormément sur le film. Sa capacité à jouer le psychopathe est très crédible, en particulier quand il lance à sa compagne « Here is Johnny ! » la tête coincée dans la porte défoncée à la hache, culte, culte, culte. Mais par contre la sienne n’est pas crédible, surtout quand elle se met à crier. Son fils est très bien, malgré son jeune âge. Autre bon second rôle, mais qui finira à la hache, Scatman Crothers, au nom très rigolo, qui ressemble vachement à Morgan Freeman.
Mais avant tout, on sent la patte du grand Kubrick, révolutionnant le film d’horreur en lui donnant un nouvel aspect, comme William Friedkin avec « L’exorciste ». Les effets de styles, les apparitions soudaines (les jumelles, la femme qui prend son bain, le barman et les clients) contribuent à la peur qu’offre le film.
Et c’est là que se pose une question dans le film : les apparitions soudaines représentent des illusions dues à la solitude et l’isolement de la famille dans l’hôtel ou des réalités qui conduiraient à dire que ce film est purement fantastique ?
Pendant tout le film, on soutient cette première thèse, mais le dernier plan constitue un excellent rebondissement, que je ne vais pas vous dévoiler. Mais pour ceux qui ont vus le film, le dernier plan explique au final que ce sont des réalités. Non ce rebondissement embrouille et prend la tête, c’est justement ce qui rend le film mystérieux.
Kubrick a d'ailleurs cité "Shining est un film optimiste. C'est une histoire de fantômes. Tout ce qu'il dit c'est qu'il y a une vie après la mort, c'est optimiste"
Pour mon compte, le meilleur souvenir du film, reste le long plan-séquence, où Kubrick filme Danny sur son tricycle, parcourant les couloirs de l’hôtel, avant d’apercevoir en une vision soudaine, les jumelles découpées auparavant.
Le film n’a pas vieilli, que nenni ! Je vous le conseille vivement, et vous verrez que dans une ambiance intimiste, vous serez quelque peu dérangé.