Vendredi 30 juillet 2010 à 10:50
Bad Lieutenant (1992) réalisé par Abel Ferrara
Avec Harvey Keitel, Zoé Lund, Victor Argo, Paul Calderon...
Synopsis Un flic pouri et drogué accumule les dettes. Lorsqu'une nonne est violée par deux hommes dans une église, celle-ci place une récompense sur la tête des deux criminels. Le Lieutenant voulant payer les dettes qui mettent en danger sa propre vie, décide de rechercher les criminels, tel un chasseur de primes. Sa descente au enfer prendra place...
Ma Critique Il ne ressemble à rien, c’est une épave pourie jusqu'à la moelle, un déchet humain de la société. Il est impulsif, extrêmement émotif et surtout il a perdu la raison. Harvey Keitel endosse le rôle du Bad Lieutenant, ne portant pas de nom (on l’appelle juste lieutenant). Le film a-t-il un intérêt ? Finalement, on ne sait plus trop, Abel Ferrera enchaîne séquence sur séquence différentes [choquante ou (scène de shoot avec Zoé > viol de la religieuse avec profanations et images du Christ sur sa croix agonisant et criant) en laissant le spectateur assister à la décomposition d’un homme perdu.
Pourtant ce film propulsera directement Abel Ferrara en statut de cinéaste culte, alors que le film a été pas mal boudé par des cinéphiles snobs, ou simplement des personnes fragiles. Il faut dire que c'est violent, que c'est pas ultra mais c'est très suggéré, de voir une épave pareille. Les scènes de drogues ne sont pas truquées, à l'époque, Abel Ferrara, Harvey Keitel et Zoé Lund étaient des fervents consommateurs de drogue. D'ailleurs cette dernière décèdera d'une overdose un peu avant la sortie. Le Bad Lieutenant est bouche bée devant le silence de cette religieuse, qui connaît les noms de ses violeurs mais qui n'ose pas les dire car elle a fait voeu de silence.
Si j'ai bien compris, c'est les deux enfants de choeur (c'est écrit nul part, je l'ai inventé, mais il y a un plan de quelques secondes assez révélateurs lors d'une cérémonie et la religieuse a affirmé auprès du prêtre de l'église que c'était des personnes de leur cours, des brebis égarées). C'est noir, noir et noir. Y a pas une lueur de bohneur, ni de lumière dans ce drame néo-noir, cet ovni que pas mal de personnes peinent à comprendre. Le générique est à l'image du film, sobre, noir sur blanc. D'ailleurs avant celui-ci, la dernière plan/séquence est relativement impressionant et nous laisse sur le cul, longtemps après la projection du film