Les Fils de L'homme 'Children Of Men' (2006) réalisé par Alfonso Cuaròn
Avec Clive Owen, Michael Caine, Julianne Moore, Claire-Hope Ashitey...
Synopsis Dans un futur très proche, une pandémie rendant la totalité des femmes stériles s'abat sur le monde. La violence, la guerre, le terrorisme, la maladie ou encore la pauvreté prend place et rend l'humanité chaotique. En grande-Bretagne, Théo Faron, sous l'impulsion de son ex-Femme, doit protéger et aider une jeune fille issue de l'immigration, Kee, qui par miracle est tombée enceinte et peut sauver l'humanité jusqu'au navire du "Tomorrow" où le bébé sera en sureté et pourra donner un renouveau et un espoir à la planète.
Ma Critique Sans vous mentir, j'ai encore du mal à pouvoir décrire ce film, sans paraître exagéré ou ridicule de superlatifs. Les fils de L'homme, (traduit de "Children Of Men" titre original plus classe) est l'adaptation du livre éponyme de P. D. James, je ne pourrais pas vous parler du bouquin je ne l'ai pas encore lu.
La 1ere fois que je l'ai vu, j'ai mis quelques jours à m'en remettre, à voir à quel point ce film m'a fichu une claque, par sa sincérité et son désespoir, finalement éclairé par une once d'espoir.
La séquence d'ouverture est de loin la plus réussi : Théo (Fabuleusement bien interprété par Clive Owen qui fait preuve d'une sobriété et d'un naturel inouïs) rentre dans un coffee-Shop pour prendre un café. La plupart du quartier est centré sur la télé du bar, qui annonce que "Bébé Diego" l'enfant le plus jeune du monde (18 ans) s'est fait tué par un fan, à qui il a refusé de signer un autographe... Tout le monde est déchiré par cette nouvelle. Théo s'en fiche, il sort du coffee-Shop et va boire son café avec un peu de whisky dedans. (Je précise que c'est le même plan, même caméra depuis le début du film), la caméra tourne sur elle même et... le coffee Shop explose, tout le monde est à terre. La caméra filme en avançant près du café pour terminer la séquence. Il m' a fallu le voir trois fois, pour remarquer que la femme qui sort du bar en criant, à un bras la main. Mais c'est dur à remarquer, car le temps de voir la femme qui crie, on a même pas une fraction de seconde. Puis après le cri le titre "CHILDREN OF MEN" blanc sur noir.
J'ai dû voir cette séquence, qui me fascine à un point que vous ne pouvez pas imaginer, une bonne centaine de fois. Ensuite on enchaîne sur l'après titre, où, le sifflement dû à l'explosion terroriste qu'a vécu Théo, reste dans son oreille et atténue tout ce qu'il entend durant dix minutes puis disparaît en fondu du son.
Durant tout le film, Théo va devoir traverser beaucoup d'épreuves, rencontrer plusieurs personnes différentes. Le meilleur personnage de l'histoire pour moi est Jasper (Joué par le très bon Michael Caine), un vieil ami proche de Théo, ancien caricaturiste politique avec qui il aura des entretiens d'une simplicité et d'un humour assez excellents, et c'est vraiment là qu'on ressent les minuscules touches d'humour qui se dispersent dans le film avec quelques répliques et réactions de Théo assez tordantes mais pas exagérées.
Mais aussi la rencontre avec son cousin, passionné d'art, avec Guernica dans son salon et le cochon qui figure sur la pochette de Animals des Pink Floyd qui s'est barré lors de la prise.
Avec Kee, la femme enceinte qui joue plutôt bien, il va devoir affronter pas mal de situations génantes, muni d'une paire de tongues pendant tout le film (Si si) il va se faire poursuivre par la police, le groupe terroriste des poissons et va se retrouver dans un conflit Palestiniens avec des Révoltés avec Voile qui crieront "Alla WelBar" pendant 20 min avant de se faire calmer par les forces de l'armée.
L'esthétisme du film est centrée sur la caméra, uniquement en narration interne (c'est à dire qu'on ne voit pas ce qui se passe au delà de la vision de Théo ce qui est assez talentueux). Les plans ne sont jamais fixes mais longs et en mouvement. Alfonso Cuaròn filme avec beaucoup de talents le destin de Théo et le suit partout, tel un reporter, ce qui fait du film un documentaire sur l'humain, sur le comportement et les réactions humaines. Et non pas un jeu vidéo comme dirait certains geeks.
Je pense plus particulièrement à un long-plan-séquence de 15 min, qui est toujours le même et il n'y a pas de coupure. C'est vrai, on y fait pas attention, mais la caméra suit Théo (qui tente de retrouver Kee et son bébé a travers les explosions les conflits et les fusillades) sans changer de plan. Magnifique séquence qui est impressionnante par le fait que tout soit organisé par le réalisateur, qui ne prend pas le temps de filmer de près ou zoomer la violence des scènes, mais laisse la violence en paysage et les décès et drames en arrière plan ou premier quand il s'agit de Théo. Et il n'y a pas que cette scène mais aussi celle de l'embuscade ou encore la 1ere séquence que je vous ai décrite. Les scènes de violence arrivent donc de manière brutales "Impulsives" (un peu comme dans le fameux "A History Of Violence). C'est donc extrêmement bien filmé et Cuaròn n'a pas forcée d'expliquer par les dialogues le passé de certains personnages, les objets ou photos que filme la caméra en travelling en fait déjà bien assez.
Grâce à la caméra, on arrive aussi à filmer les moches paysages pollués et surpeuplés d'immigrés voulant aller se réfugier en Grande-Bretagne, se faisant refuser par la police et parfois... eliminés. Mais aussi la campagne anglaise qui n'est plus vraiment ce qu'elle était, les rebels lançant des pierres sur le métro.
Le film n'a pas un trait ricain, mais vraiment aucun ; si ce n'est peut-être pour certains la scène de l'accouchement, mais je ne trouve pas, au contraire elle à une certaine beauté. Ce qui prouve que le film n'a que la marque de la patte du cinéma britannique. Théo n'a pas d'armes durant tout le film (enfin presque, un moment il a une brique) il se sert de ses jambes pour courir et des conflits pour se couvrir, ce qui rend 'Les Fils de L'homme" réaliste et doté d'une simplicité de tournage extrême.
Le film se pose aussi des questions sur pas mal de points. La grande question abordée dans le film est "Si l'humanité devait s'éteindre dans 100 ans, à cause de la stérilité que faire?".
Certains seront normaux et vivront sans y penser, c'est le cas de Jasper et du cousin de Théo. Mais on peut aussi devenir Suicidaire, Terroriste ou encore rentrer dans l'armée pour expulser les immigrés. Ou autre cas encore, on peut devenir renonçant ou repentant par le slogan "La Stérilité est une malédiction invoquée par le seigneur Dieu pour nous punir des pêchés que nous avons commis, il est grand temps de se racheter". Alors ils se flagellent ou prient, si ils sont plus ou moins softs.
La musique est aussi un très bon élément du film : Les Kills, les Libertines, Junior Parker ou encore Donovan peuplent la B. O. On peut aussi remarquer en premier "In The Court Of The Crimson King" de King Crimson (dans l'album du même titre : Voir la chronique sur l'autre blog) qui filme ce qu'est devenu Londres, et le seul élément religieux que l'on voit dans le film avec un gourou citant "La Stérilité est un péché invoqué par le seigneur!". Mais aussi "Hush" de Deep Purple qui est dur à repérer (le moment du voyage en voiture avec jasper, musique de fond dans la Radio) une reprise de "Ruby Tuesday" des Rolling Stones et un titre de John Lennon ainsi qu'une musique composée par John Tavener.
Je crois, ou du moins j'espère avoir fait le tour de ce "Chef D'oeuvre" et (j'insiste sur le terme) qui m'a foutu une claque dont je me souviendrais toute ma vie. Le film est en quelques sortes parfait, du moins j'ai pas de reproches à lui faire. Inévitable film à regarder (mais vraiment choquant tout de même) sans relâche du début jusqu'a la fin, au dernier plan...
All-The-Movies
Vous avez dit Cinéma?
Samedi 16 janvier 2010 à 11:58
Samedi 9 janvier 2010 à 13:01
A History Of Violence (2005) réalisé par David Cronenberg
Avec Viggo Mortensen, Maria Bello, Ed Harris, William Hurt...
Synopsis Tom Stall est citoyen américain comme les autres, il a une belle femme et deux enfants. Il vit comme vendeur et serveur dans un café/Breakfast, mais un soir avant la fermeture, deux malfrats s'introduisent et menacent de tuer la serveuse du resto. En une fraction de seconde, Tom se glisse sur le comptoir et tue les deux hommes. Il devient pendant quelques jours une star médiatique, de sauveur. Puis arrive dans son restaurant, 4 hommes vêtus de Noir qui le nomment "Joey Cusack", le menacent et l'harcèlent en le suivant partout. A partir de ce moment, La famille de "Tom" se pose des doutes, jusqu'a la pure vérité, où elle se détruiera.
Ma Critique : Le film démarre d'une manière douce, par un long plan séquence, qui filme une voiture, dont deux hommes sont au volant. La caméra filme doucement la voiture qui avance, le premier malfrat se dirige vers un batîment sensé être un motel, puis reviens. Il fait une chaleur insupportable, le deuxième va chercher de l'eau dans le motel, il arrive et voit sans réagir deux cadavres (femme de chambre et maître d'hôtel), puis remplit la bouteille d'eau fraîche. Il tombe sur une petite fille (vivante) qui gémit et le regarde d'un air inquiet. Le malfrat se penche et lui fait signe de se taire d'un doigt sur ses lêvres, puis un coup de feu...
La première séquence est déjà impressionnante, on passe directement au thriller/policier, à la famille bonne vieille famille américaine, qui possède le rêve américain. Le père beau gosse et sa femme, qui s'aiment mutuellement et qui ont deux enfants, une petite fille et un lycéen, qui se fait bizuter par le "King" du Lycée (mais il va le défoncer j'avertis) qui lui en veut a cause d'une défaite à une partie de Base-Ball. On est donc dans le bon vieux film américain (navet) qui donne un faux air au film. On se prend donc une petite claque dès que l'action commence, avec la défense qu'exerce Mortensen dans le bar. A partir de ce moment, doutes, violence et interrogations.
Cronenberg, dans ses scènes d'actions, a déjà le chic de filmer la violence en gros plan, et ne met jamais de ralenti (au contraire de certains réalisateurs qui metteraient en ralenti une scène où le protagoniste se sert un café). On retrouve donc des nezs pétés, des joues amochées et du sang évidemment, ni trop ni pas assez, juste pile pour ne pas qualifier ce film de "gore", ce que Cronenberg ne veut surtout pas attribuer comme genre à son film. Les scènes de violence sont très rapides et la brutalité fait face au film de manière surprenante mais je vais pas m'étaler sur ce point. Le Film est quelque peu choquant.
On pourrait croire à un simple film d'action/Policier, mais le sujet n'est pas principalement la violence et la Mafia. C'est surtout une histoire, celle de la destruction d'une famille, comme le démontre la dernière séquence du film, non policière mais un long plan filmant chaque membre de la famille et leur visage, magnifique séquence.
Le film est donc très réussi, par Cronenberg qui est, qui était et qui reste un excellent réalisateur, sachant filmer la violence sans plaisir du gore et sachant mettre un suspens insoutenable qui dure durant tout le film, d'abord par l'harcèlement des mafieux puis par le destin de Viggo Mortensen, qui lui est un très bon acteur sachant varier les répertoires. David le reprendra par la suite pour "Les Promesses de L'Ombre".
Le casting est sans faute, Ed Harris, William Hurt et Maria Bello guident le film à leur façon avec la compagnie de Mortensen.
On a donc un film de Cronenberg très réussi, comme la plupart des éléments de sa filmographie. Il est à voir plusieurs fois, mais ne croyez pas que le film se résume à une histoire de violence. Au contraire "A history Of Violence" se traduit par "un passé violent". Vraiment très belle réussite à ne pas éviter.
Avec Viggo Mortensen, Maria Bello, Ed Harris, William Hurt...
Synopsis Tom Stall est citoyen américain comme les autres, il a une belle femme et deux enfants. Il vit comme vendeur et serveur dans un café/Breakfast, mais un soir avant la fermeture, deux malfrats s'introduisent et menacent de tuer la serveuse du resto. En une fraction de seconde, Tom se glisse sur le comptoir et tue les deux hommes. Il devient pendant quelques jours une star médiatique, de sauveur. Puis arrive dans son restaurant, 4 hommes vêtus de Noir qui le nomment "Joey Cusack", le menacent et l'harcèlent en le suivant partout. A partir de ce moment, La famille de "Tom" se pose des doutes, jusqu'a la pure vérité, où elle se détruiera.
Ma Critique : Le film démarre d'une manière douce, par un long plan séquence, qui filme une voiture, dont deux hommes sont au volant. La caméra filme doucement la voiture qui avance, le premier malfrat se dirige vers un batîment sensé être un motel, puis reviens. Il fait une chaleur insupportable, le deuxième va chercher de l'eau dans le motel, il arrive et voit sans réagir deux cadavres (femme de chambre et maître d'hôtel), puis remplit la bouteille d'eau fraîche. Il tombe sur une petite fille (vivante) qui gémit et le regarde d'un air inquiet. Le malfrat se penche et lui fait signe de se taire d'un doigt sur ses lêvres, puis un coup de feu...
La première séquence est déjà impressionnante, on passe directement au thriller/policier, à la famille bonne vieille famille américaine, qui possède le rêve américain. Le père beau gosse et sa femme, qui s'aiment mutuellement et qui ont deux enfants, une petite fille et un lycéen, qui se fait bizuter par le "King" du Lycée (mais il va le défoncer j'avertis) qui lui en veut a cause d'une défaite à une partie de Base-Ball. On est donc dans le bon vieux film américain (navet) qui donne un faux air au film. On se prend donc une petite claque dès que l'action commence, avec la défense qu'exerce Mortensen dans le bar. A partir de ce moment, doutes, violence et interrogations.
Cronenberg, dans ses scènes d'actions, a déjà le chic de filmer la violence en gros plan, et ne met jamais de ralenti (au contraire de certains réalisateurs qui metteraient en ralenti une scène où le protagoniste se sert un café). On retrouve donc des nezs pétés, des joues amochées et du sang évidemment, ni trop ni pas assez, juste pile pour ne pas qualifier ce film de "gore", ce que Cronenberg ne veut surtout pas attribuer comme genre à son film. Les scènes de violence sont très rapides et la brutalité fait face au film de manière surprenante mais je vais pas m'étaler sur ce point. Le Film est quelque peu choquant.
On pourrait croire à un simple film d'action/Policier, mais le sujet n'est pas principalement la violence et la Mafia. C'est surtout une histoire, celle de la destruction d'une famille, comme le démontre la dernière séquence du film, non policière mais un long plan filmant chaque membre de la famille et leur visage, magnifique séquence.
Le film est donc très réussi, par Cronenberg qui est, qui était et qui reste un excellent réalisateur, sachant filmer la violence sans plaisir du gore et sachant mettre un suspens insoutenable qui dure durant tout le film, d'abord par l'harcèlement des mafieux puis par le destin de Viggo Mortensen, qui lui est un très bon acteur sachant varier les répertoires. David le reprendra par la suite pour "Les Promesses de L'Ombre".
Le casting est sans faute, Ed Harris, William Hurt et Maria Bello guident le film à leur façon avec la compagnie de Mortensen.
On a donc un film de Cronenberg très réussi, comme la plupart des éléments de sa filmographie. Il est à voir plusieurs fois, mais ne croyez pas que le film se résume à une histoire de violence. Au contraire "A history Of Violence" se traduit par "un passé violent". Vraiment très belle réussite à ne pas éviter.
Mercredi 23 décembre 2009 à 13:32
Down by Law (1986) réalisé par Jim Jarmusch
Avec Roberto Benigni, Tom Waits, John Lurie...
Synopsis : Dans le bayou, en Guyane, un monde de malchance et d'ennuis pour Jack et Zack. Ces deux paumés se retrouvent en prison et rencontrent Roberto, rempli de l'entrain qui leur manque. Il les entraîne à s'évader.
Ma Critique : Le problême chez Jim Jarmusch, c'est que la qualité de ses films est très variable au delà du fait que c'est un des mes réalisateurs préférés. On peut passer du magnifique (Down by Law), du chef d'oeuvre (Dead Man) , du cultissime (Broken Flowers) au pur navet (Ghost Dog) ou film d'auteur totalement ennuyant et incompréhensible (The Limits Of Control). J'ai l'intégrale de tous ses films et je peux vous dire qu'il réalisé quelques perles du cinéma indépendant américain.
C'est le cas de ce film, "Down by Law" qu'on peut traduire sous le titre français "Sous le Coup de la Loi". C'est le meilleur de Jim, l'incontesté. Il est tout bonnement parfait et il fait parti de mes films préférés.
La séquence d'ouverture est une vue mobile de façon panoramique (filmée surement par voiture), de la Nouvelle Orléans (car le film veut surtout insister sur la mocheté et la pauvreté de la nouvelle Orléans) sous fond du magnifique "Jockey Full Of Bourbon" (extrait de l'album Rain Dogs) de Tom Waits, artiste à la voix exceptionnelle, qui est l'un des personnages principaux du film. Les trois personnages : le génial Roberto Benigni, qui est dans un rôle qui lui va à merveille. Et pour une fois, il en fait pas des tonnes! et enfin John Lurie, artiste également qui composera la musique du film.
Chaque personne du trio à chacun son caractére, qu'on peut décortiquer quand ils seront tous les trois dans la même cellule. Zack et Jack ont un point commun, celui d'être timide mais Roberto, lui est plein d'entrain. Il y a dailleurs une scène, qui est pour moi une des meilleures de l'histoire du cinéma : Roberto à un petit carnet avec lui, où sont marquées plusieurs phrases devinettes ou calembours (manière d'apprendre l'américain, car lui est italien, il faut le préciser) et il lit lorz d'une partie de cartes avec Zack et Jack "I scream and You Scream and We All Scream on Ice Cream" dix fois avant que Zack et Jack s'y mettent ainsi que toute la prison. Scène drôle et émouvante et vraiment culte!
Le film est doté d'un très beau noir et blanc. C'est certes un film d'auteur mais très accesible au contraire de certains Jim Jarmusch où c'est carrèment chiant. Bref, le troisième film de Jim Jarmusch, le meilleur de toute sa carrière.
Avec Roberto Benigni, Tom Waits, John Lurie...
Synopsis : Dans le bayou, en Guyane, un monde de malchance et d'ennuis pour Jack et Zack. Ces deux paumés se retrouvent en prison et rencontrent Roberto, rempli de l'entrain qui leur manque. Il les entraîne à s'évader.
Ma Critique : Le problême chez Jim Jarmusch, c'est que la qualité de ses films est très variable au delà du fait que c'est un des mes réalisateurs préférés. On peut passer du magnifique (Down by Law), du chef d'oeuvre (Dead Man) , du cultissime (Broken Flowers) au pur navet (Ghost Dog) ou film d'auteur totalement ennuyant et incompréhensible (The Limits Of Control). J'ai l'intégrale de tous ses films et je peux vous dire qu'il réalisé quelques perles du cinéma indépendant américain.
C'est le cas de ce film, "Down by Law" qu'on peut traduire sous le titre français "Sous le Coup de la Loi". C'est le meilleur de Jim, l'incontesté. Il est tout bonnement parfait et il fait parti de mes films préférés.
La séquence d'ouverture est une vue mobile de façon panoramique (filmée surement par voiture), de la Nouvelle Orléans (car le film veut surtout insister sur la mocheté et la pauvreté de la nouvelle Orléans) sous fond du magnifique "Jockey Full Of Bourbon" (extrait de l'album Rain Dogs) de Tom Waits, artiste à la voix exceptionnelle, qui est l'un des personnages principaux du film. Les trois personnages : le génial Roberto Benigni, qui est dans un rôle qui lui va à merveille. Et pour une fois, il en fait pas des tonnes! et enfin John Lurie, artiste également qui composera la musique du film.
Chaque personne du trio à chacun son caractére, qu'on peut décortiquer quand ils seront tous les trois dans la même cellule. Zack et Jack ont un point commun, celui d'être timide mais Roberto, lui est plein d'entrain. Il y a dailleurs une scène, qui est pour moi une des meilleures de l'histoire du cinéma : Roberto à un petit carnet avec lui, où sont marquées plusieurs phrases devinettes ou calembours (manière d'apprendre l'américain, car lui est italien, il faut le préciser) et il lit lorz d'une partie de cartes avec Zack et Jack "I scream and You Scream and We All Scream on Ice Cream" dix fois avant que Zack et Jack s'y mettent ainsi que toute la prison. Scène drôle et émouvante et vraiment culte!
Le film est doté d'un très beau noir et blanc. C'est certes un film d'auteur mais très accesible au contraire de certains Jim Jarmusch où c'est carrèment chiant. Bref, le troisième film de Jim Jarmusch, le meilleur de toute sa carrière.
Dimanche 20 décembre 2009 à 22:38
Les Infiltrés 'The Departed' (2006) réalisé par Martin Scorsese
Avec Leonardo di Caprio, Matt Damon, Jack Nicholson, Mark Whalberg...
Synopsis Dans la ville de Boston, un agent de la police d'état est infiltré dans la pègre irlandaise de Frank Costello, parrain sanguinaire, un homme de Costello est infiltré dans la police d'état. Une course s'engage entre les deux hommes qui ne cherchent qu'a découvrir l'identité de l'autre
Ma Critique Un truc avec Martin Scorsese, c'est qu'on sait pertinament que les films policiers qu'il réalise seront forcèment excellents. "The Departed" fut encensé par la critique presse et spectateurs. Moi de même. Il s'agit d'un polar où a la fin, tout le monde crêve.
On pourrait d'abord parler de l'excellence de ce film par un casting parfait, sans aucun défaut. Avec Matt Damon et Di Caprio en tête (on peut dailleurs les confondre au début du film car ils se ressemblent quelque peu), Jack Nicholson plus bon que jamais en parrain dégueulasse et affreux et surtout la perle : Mark Whalberg. On peut certes pas trop le remarquer par son jeu dans le film, mais il est tout simplement génial. Il passe la moitié du film à jurer comme un charetier et à balancer des vannes et des répliques qui méritent d'être écrites dans le dictionnaire des répliques cinématographiques cultes, dans la catégorie Scorsese entre"You Talk'in To Me" et "You Fuck My Wife!". En effet je pense que Mark Whalberg par ce premier rôle avec Scorsese, pourrait être le nouveau Robert De Niro, même si on dit que c'est Di Caprio. Qui est pour moi, un mauvais acteur mis a part les quatre Scorsese où il a joué à savoir ce film, "Gangs Of New York", "Aviator" et bientôt dans l'adaptation du roman de Denis Lehane "Shutter Island" (également auteur du fabuleux "Mystic River) que j'attends avec impatience. Mais là n'est pas la question parlons pluôt des infiltrés.
Au delà du casting sans défaut qui constituera en grande partie le culte de ce film, on a la mise en scène évidemment orchestrée par Martin Scorsese, qui reprend certains motifs qu'on a pu aperçevoir dans "Les Affranchis" ou encore "Mean Streets" et qui arrive à superposer plusieurs scènes de manière très talentueuse de façon à pouvoir apprécier l'histoire et la destinée des deux infiltrés qui se cherchent du début jusqu'a la fin du film. C'est justement ça qui est assez magnifique, c'est Damon et Di Caprio qui se rencontrent deux fois dans le film, puis de manière décisive à la découverte de l'identité de chacun. On sent qu'ils se cherchent, et cela forme donc une relation entre les deux hommes assez spéciale, qui leur donne un point commun "Ils sont tous les deux dans la merde".
Autre élément très cool, la bande originale du film, une des meilleures. On commence le film avec un très bon "Gimme Shelter" des Stones, comme par hasard, le même titre que le trafic de drogue dans les affranchis (mmmh!). Ensuite on a d'excellents titres, tels qu'un extrait du live at filmore East des AllMan Brothers Band "One Way Out", un titre des Beach Boys, un titre de John & Yoko et surtout la crême "I'm Shipping Up To Boston" des Dropkick Murphys, très bon morceau de hard-rock celtique qui sera en quelques sortes le morceau du film et celui du menu du dvd. Morceau qui me rappelle pas mal de souvenirs.
"Les Infiltrés" est quasiment impeccable, vraiment, je l'ai vu trois fois et je l'ai toujours autant adoré. Cela prouve que Scorsese n'a pas fini de nous impressioner et que ce sera toujours un très bon réalisateur noué de talents et d'expertise dans les polars qu'il réalise.
Avec Leonardo di Caprio, Matt Damon, Jack Nicholson, Mark Whalberg...
Synopsis Dans la ville de Boston, un agent de la police d'état est infiltré dans la pègre irlandaise de Frank Costello, parrain sanguinaire, un homme de Costello est infiltré dans la police d'état. Une course s'engage entre les deux hommes qui ne cherchent qu'a découvrir l'identité de l'autre
Ma Critique Un truc avec Martin Scorsese, c'est qu'on sait pertinament que les films policiers qu'il réalise seront forcèment excellents. "The Departed" fut encensé par la critique presse et spectateurs. Moi de même. Il s'agit d'un polar où a la fin, tout le monde crêve.
On pourrait d'abord parler de l'excellence de ce film par un casting parfait, sans aucun défaut. Avec Matt Damon et Di Caprio en tête (on peut dailleurs les confondre au début du film car ils se ressemblent quelque peu), Jack Nicholson plus bon que jamais en parrain dégueulasse et affreux et surtout la perle : Mark Whalberg. On peut certes pas trop le remarquer par son jeu dans le film, mais il est tout simplement génial. Il passe la moitié du film à jurer comme un charetier et à balancer des vannes et des répliques qui méritent d'être écrites dans le dictionnaire des répliques cinématographiques cultes, dans la catégorie Scorsese entre"You Talk'in To Me" et "You Fuck My Wife!". En effet je pense que Mark Whalberg par ce premier rôle avec Scorsese, pourrait être le nouveau Robert De Niro, même si on dit que c'est Di Caprio. Qui est pour moi, un mauvais acteur mis a part les quatre Scorsese où il a joué à savoir ce film, "Gangs Of New York", "Aviator" et bientôt dans l'adaptation du roman de Denis Lehane "Shutter Island" (également auteur du fabuleux "Mystic River) que j'attends avec impatience. Mais là n'est pas la question parlons pluôt des infiltrés.
Au delà du casting sans défaut qui constituera en grande partie le culte de ce film, on a la mise en scène évidemment orchestrée par Martin Scorsese, qui reprend certains motifs qu'on a pu aperçevoir dans "Les Affranchis" ou encore "Mean Streets" et qui arrive à superposer plusieurs scènes de manière très talentueuse de façon à pouvoir apprécier l'histoire et la destinée des deux infiltrés qui se cherchent du début jusqu'a la fin du film. C'est justement ça qui est assez magnifique, c'est Damon et Di Caprio qui se rencontrent deux fois dans le film, puis de manière décisive à la découverte de l'identité de chacun. On sent qu'ils se cherchent, et cela forme donc une relation entre les deux hommes assez spéciale, qui leur donne un point commun "Ils sont tous les deux dans la merde".
Autre élément très cool, la bande originale du film, une des meilleures. On commence le film avec un très bon "Gimme Shelter" des Stones, comme par hasard, le même titre que le trafic de drogue dans les affranchis (mmmh!). Ensuite on a d'excellents titres, tels qu'un extrait du live at filmore East des AllMan Brothers Band "One Way Out", un titre des Beach Boys, un titre de John & Yoko et surtout la crême "I'm Shipping Up To Boston" des Dropkick Murphys, très bon morceau de hard-rock celtique qui sera en quelques sortes le morceau du film et celui du menu du dvd. Morceau qui me rappelle pas mal de souvenirs.
"Les Infiltrés" est quasiment impeccable, vraiment, je l'ai vu trois fois et je l'ai toujours autant adoré. Cela prouve que Scorsese n'a pas fini de nous impressioner et que ce sera toujours un très bon réalisateur noué de talents et d'expertise dans les polars qu'il réalise.